jueves, 6 de marzo de 2008

la mer en hiver...

© mgab. / de Cahier de mer nº 1, serie Estratos.
[papier végétal, eau de mer, encre de Chine et impression pigments longue durée]




tu déplaces l'air rouge et bleu

et tu brilles

toute ta petite splendeur
au-dessus des moutons de
chaque vague...


desplazas el aire rojo y azul
y brillas
todo tu pequeño esplendor
encima de la espuma de
cada ola...


de fond, escuchando a Erik Satie


.

domingo, 2 de marzo de 2008

no respect

© mgab. / mon chat n'aime pas la poésie. de le livre rouge et bleu.



un jour Akira, un de mes chats, a rendu de la bile sur un poème à moi et un autre de W. H. Auden... et ça ne donne pas si mal que ça.

un día Akira, uno de mis gatos, devolvió bilis encima de un poema mío y otro de W.H. Auden... y el resultado no está nada mal.

.

martes, 26 de febrero de 2008

identité III

© mgab. / identité III.



ces jours où on se demande qui on est...


esos días en que uno se pregunta quién es...

.

sábado, 23 de febrero de 2008

rouge

©mgab. / rouge. ARCO 08.



dans l'ombre, soudain, un bouquet d'énergie...


en la sombra, de golpe, un ramo de energía...

.

miércoles, 13 de febrero de 2008

le mal

© Alessandro Bavari. As idlers sink into the bitumen, two infants stir their skins, de la serie Sodom and Gomorrah.



hoy he aprendido una lección: que no puedes crear un mundo a la medida de tus sueños, todo hermoso y pulcro, estético, y olvidarte de la maldad, la miseria y la podredumbre del ser humano. tengo mi lado oscuro y malvado, como todos supongo, y tengo que apechugar con ello, observarlo, reconocerlo e intentar domesticarlo.


esta reflexión viene por un juego que circula entre blogueros: "coge el libro que estás leyendo ahora, vete a la página 123 y lee las 5 primeras frases. luego, recopila las 3 frases siguientes y mándalas a 5 personas" (que a su vez mandarán las suyas a 5 personas, etc. personalmente, prefiero dejar a los que lean este post la decisión de seguir con el juego si les apetece).

y éste es el resultado de mi búsqueda:


...O que simplemente su substancia es aquella oscura y dúctil y densa como la pez que baja por las cloacas prolongando el recorrido de las vísceras humanas, de negro agujero hasta aplastarse en el último fondo subterráneo, y que de los mismos bolos perezosos enroscados allí abajo se levantan vuelta sobre vuelta los edificios de una ciudad fecal, de retorcidas agujas.


En las creencias de Bersabea hay una parte de verdad y otra de error. Cierto es que dos proyecciones de sí misma acompañan a la ciudad, una celeste y otra infernal; pero se equivocan en cuanto a su consistencia.

[Italo Calvino, Las ciudades invisibles]




aujourd'hui j'ai appris une leçon: on ne peut pas créér un monde à la mesure de ses rêves, tout beau et propre, esthétique, et oublier le mal, la misère et la pauvreté de l'être humain. je possède un côté obscur et mauvais, comme tout le monde je suppose, et je dois l'assumer, l'observer, le reconnaître et tenter de le domestiquer.


cette réflexion est dûe à un jeu qui circule entre bloggers: "prends le livre que tu lis en ce moment, va à la page 123 et lis les 5 premières phrases. recopie ensuite les 3 phrases suivantes et envoie-les à 5 personnes" (qui, à leur tour, enverront les leurs à 5 autres personnes, etc. personnellement, je préfère laisser à ceux qui liront ce post la liberté de continuer le jeu s'ils en ont envie).


et voici le résultat de ma recherche:


...Ou simplement que sa substance est celle obscure et ductile et dense comme la poix qui descend par les égouts en prolongeant l'itinéraire des viscères humaines, de trou noir jusqu'à s'aplatir sur le dernier fond souterrain, et que des mêmes boules paresseuses enroulées là en bas s'élèvent en spirale les édifices d'une cité fécale aux torves aiguilles.


Entre les croyances de Bersabea il y a une part de vérité et une autre d'erreur. Il est certain que deux projections d'elle-même accompagnent la cité, l'une céleste et l'autre infernale; mais elles font erreur quant à leur consistance.


[Italo Calvino, Les cités invisibles.]

.

domingo, 10 de febrero de 2008

la fleur d'hibiscus

© mgab. / la jupe froissée, du livre trescientas sesenta horas de Genalguacil.



la falda arrugada de una mujer frente al mar,

al fondo del jardín donde la barra líquida del

horizonte se vuelve más ligera, infinitamente, y

deja huir el aliento salado del entero paisaje


la jupe froissée d'une femme face à la mer,
au fond du jardin où la barre liquide de
l'horizon devient plus légère, infiniment, et

laisse fuir l'haleine salée de l'entier paysage

.

jueves, 7 de febrero de 2008

la recherche

© Jesús Martínez Salaverri. India, 2007.



là, dans la rouge énergie sous le visage grave
l'enfant indéfini dans le regard encore grand

et ce troisième oeil
impondérable
inévitable sagesse inscrite
comme la recherche de l'autre soi…


[aquí, en la roja energía bajo el rostro serio
el niño indefinido en la mirada grande
aún


y ese tercer ojo
imponderable
inevitable sabiduría inscrita
tal búsqueda del otro yo…]

.

miércoles, 30 de enero de 2008

les éoliennes

© mgab. / paysage interrompu III. 2007


elles tournent, elles tournent, et qui sait si elles ont vraiment envie de tourner, ces belles coiffeuses du vent...

giran y giran, y quién sabe si de verdad les apetece girar, a esos bellos peluqueros del viento...

.

sábado, 26 de enero de 2008

arrêt sur image

© mgab. les cendres. de le livre bleu et rouge.



arrêt sur image. la poussière bleue et encore tiède emplit les poumons pendant qu'une marque du temps reste à jamais suspendue dans le brouillard cendré de la mort. les particules grises, transparentes, accomplissent le dernier vol avant un interminable repos. les cheveux devenus blancs d'une subite vieillesse, une pré-maturité d'effroi; le regard aterré et incrédule; le porte-documents du travail, pourtant, un jour qui devait être comme les autres —il est sorti ce matin avec la chemise blanche repassée par sa femme ou par la bonne, sûrement par le savoir-faire d'une femme–; on dirait que l'énorme frayeur l'a d'un coup amaigri et que la stupeur l'oblige à fuir mais à pas lents, comme pour calmer l'horreur ou lui permettre de s'oublier, de respecter l'abrupt silence des morts. le temps vient de se briser.


imagen parada. el polvo azul y todavía tibio llena los pulmones mientras que una marca del tiempo se queda suspendida para siempre en la niebla cenicienta de la muerte. las partículas grises, transparentes, cumplen el último vuelo antes de un interminable descanso. los cabellos blanqueados por una súbita vejez, una pre-madurez de espanto; la mirada aterrada e incrédula; la cartera del trabajo, sin embargo, un día que debía ser como los demás –salió esta mañana con la camisa blanca planchada por su mujer o por la asistenta, sin duda por el saber hacer de una mujer–; parece que el inmenso miedo le ha mermado de repente y que el estupor le obliga a huir pero con pasos lentos, como para calmar el horror o permitirle olvidarse a si mismo, respetar el abrupto silencio de los muertos. el tiempo acaba de quebrarse.

[hommage à tous ceux qui subissent des attentats et des révoltes dans ce monde convulsionné
/homenaje a todos los que sufren atentados y revueltas en este mundo convulsionado]

.

miércoles, 23 de enero de 2008

madame la lune, ce matin

© mgab. / herbes de lune. madrid, 16 janvier 2008



Reclamaré la hierba y los almendros
te llamaré de luna
en las hojas viejas del camino


.

lunes, 21 de enero de 2008

madame la lune

© mgab. / luna 1, 2 y 3. 2007.




Hay la luna
Ay la luna, hay remordimiento de luz entre las cejas del viento
que me atrapa

Corriendo va la luna ¿a dónde? saliendo de mis ojos
si no sé quién va buscando mi rastro
en su desván luminoso
por donde cruza mudo el pálido surco de las piedras

En sus burbujas de perfil está presa
risas de luz la risa de las niñas

Me voy riendo en el bosque de ligeras sombras
y Luna va corriendo por los senderos de mi mapa
oscuriclara
la tez mordida por un cartógrafo inmóvil.

[luna llena]



la lune
aie, la lune, comme un remords de lumière entre les sourcils du vent
qui m'attrappe

la lune court —vers où?— hors de mes yeux
et j'ignore qui cherche ma trace
dans sa lumineuse mansarde
que traverse muet le pâle sillon des pierres

entre ses bulles de profil elle emprisonne,
comme des rires de lumière, les rires des petites filles

je m'en vais en riant au bois d'ombres légères
et Lune court sur mes sentiers de terre
obscure et claire,
la peau mordue par un cartographe immobile.

[pleine lune]

.

lunes, 14 de enero de 2008

la paresse

©mgab. / du livre rouge et bleu.


des jours où on a envie d'être simplement paresseuse...

esos días en que sólo apetece la pereza...

.

jueves, 10 de enero de 2008

le paysage interrompu

© mgab. / paysage interrompu II. Graulhet, 2008.



© mgab. / paysage interrompu I. Saint Paul, 2008.




ce sont des paysages ratés, des cadres baclés dans la vitre d'une voiture, l'histoire vite fait d'un jour heureux et triste, l'eau qui mouille le coeur, en dedans, intimement, et personne n'y peut rien, la solitude, encore, juste là, au creux de la tendresse...

son paisajes fallidos, cuadros chapuza en la ventanilla de un coche, la historia veloz de un día feliz y triste, el agua que moja el corazón, por dentro, íntimamente, y nadie puede hacer nada, la soledad, otra vez, justo ahí, en el hueco de la ternura...

.

domingo, 30 de diciembre de 2007

amigos

© mgab. / de el libro de la soledad.



sería hora de hacer balance, chequearme a mi misma en esta época de mucho silencio en medio del alboroto de diciembre y encender una luz para saber donde he estado hasta ahora...


sería hora de enumerar las alegrías, pequeñas, y la felicidad de segundos en estado puro; las valentías diminutas que permitieron pasos imperceptibles en un camino inseguro y torpe; las recompensas solitarias e íntimas, ese orgullo repentino por haber superado alguna barrera invisible, por atreverme a mirar del lado de las olas imprevisibles y audaces; la tristeza por otras tristezas, el vacío donde cae algún amigo, la desesperanza propia o ajena; y el miedo, la cobardía de la resignación —ese pequeño "suicidio diario"—, el gusto por tocar fondo y no querer resurgir jamás; la rebelión inútil cuando va contra todos y no contra uno mismo; y la débil voluntad, esa traidora de buenas intenciones...


sería un buen momento para hacer las paces conmigo misma y felicitarme por lo poco conseguido, acordarme de que muchos, todos casi, avanzamos a "pasitos enanos" , tambaleándonos en el puente de un mismo navío encabritado encima de este bizarro océano...

y acordarme de que las palabras se lanzan al aire, se extienden, alcanzan metas imprevisibles pero no azarosas; y luego vuelven ampliadas, sonoras y reconfortantes, desde desconocidos amigos que se van haciendo los más fieles compañeros del viaje...

gracias a todos, amigos del alma, por esas palabras devueltas, siempre más hermosas y sabias: me encanta vuestra compañía!



Ce devrait être l'heure de faire un bilan, de m'ausculter moi-même en ce moment de grand silence au milieu du brouhaha de décembre, et d'allumer une lumière pour savoir où j'ai été jusqu'ici...


ce devrait être le moment d'énumérer les joies, petites joies, et le bonheur de quelques secondes à l'état pur; les minuscules courages qui ont permis des pas imperceptibles sur un chemin incertain et maladroit; les récompenses solitaires et intimes, cet orgueil soudain pour avoir surmonté quelque barrière invisible, pour avoir osé regarder du côté des vagues imprévisibles et audacieuses; la tristesse à cause d'autres tristesses, le vide dans lequel sombre un ami, le désespoir propre ou étranger; et la peur, la lâcheté de la résignation —ce petit "suicide quotidien"—, le plaisir de toucher le fond et de ne jamais plus vouloir en ressurgir; la révolte inutile quand elle va contre tous et non contre soi-même; et la volonté si faible, traîtresse de toutes les bonnes intentions...


ce devrait être un bon moment pour faire la paix avec moi-même et me féliciter pour le plus petit but atteint, me rappeler que beaucoup, tous ou presque, avançons à "pas de nains", en tangant sur le pont d'un même navire cabré au-dessus de ce bizarre océan...


et me rappeler que les mots se lancent dans l'air, s'étendent, atteignent des buts imprévisibles mais non hasardeux; et qu'ils reviennent ensuite amplifiés, sonores et réconfortants, provenant d'amis inconnus qui deviennent nos plus fidèles compagnons de voyage...


merci à tous, amis de l'âme, pour ces mots renvoyés, toujours plus beaux et plus sages: j'adore votre compagnie!

.

viernes, 21 de diciembre de 2007

deux mille huit

©mgab. / deux mille huit


à côté de ton coeur, al lado de tu corazón
toujours battant, latiendo siempre,
le coeur du monde... el corazón del mundo...

bonne année solidaire! ¡feliz año solidario!


.

[une nouvelle année c'est comme un bonbon: tant que tu ne lui as pas enlevé le papier...]

[un año nuevo es como un caramelo: hasta que no le hayas quitado el papel...]


.

miércoles, 19 de diciembre de 2007

bleu deux bleu

© mhm & mgab. / bleu deux bleu. madrid, décembre 2007.


une curieuse expérience ludique: se mettre à deux à créer des cartes postales! le piano à deux mains, quoi. je profite du passage de ma soeur à madrid pour lui proposer le jeu et remplir un cahier de voyage...

voilà, un beau dyptique dont les bleus sont un pur hasard d'heureuse rencontre...



una curiosa y lúdica experiencia: ponerse entre dos para crear postales! como tocar el piano a dos manos. aprovecho el paso por madrid de mi hermana para proponerle el juego y llenar un cuaderno de viaje...


y ya está, un bonito díptico cuyos azules son el puro azar de un feliz encuentro...

.

lunes, 3 de diciembre de 2007

la vague et le chemin

© mgab. / la vague et le chemin. Asturias, 2007.



la vague se détruit sans cesse pour renaître en une autre, presque identique mais toujours différente, arrivant juste un peu en-deça ou un peu au-delà de la trace qui la précède, comme jouant à dérouter le sable qui la reçoit. la prévoir est peut-être une question d'intuition, mais surtout de respect et de sagesse. l'accepter c'est savoir que tout peut disparaître, balayé, anéanti, et revenir sous un aspect peut-être méconnaissable.


le chemin se perd et puis réapparaît, ses méandres ne sont que des incidents de parcours, tout au plus des ironies orographiques trompant la banalité. le suivre est sans doute une question de patience, ou d'obstination, ou de simple endurance.


les chemins et les vagues, ces extraordinaires aléas qui nous font traverser la vie comme un parcours d'obstacles, hasardeux et passionnant...


la ola se destruye sin cesar para renacer en otra, casi idéntica pero siempre distinta, llegando justo un poco por delante o un poco por detrás de la huella que la precede, como jugando a despistar la arena que la recibe. preverla tal vez sea cuestión de intuición, pero sobre todo de respeto y sabiduría. aceptarla es saber que todo puede desaparecer, barrido, aniquilado, y volver bajo un aspecto quizá irreconocible.

el camino se pierde y luego reaparece, sus meandros no son sino incidentes en el trayecto, como mucho ironías orográficas engañando la banalidad. Seguirlo sin duda sea cuestión de paciencia, o de obstinación, o de simple resistencia.


los caminos y las olas, esas extraordinarias incertidumbres que nos hacen atravesar la vida como una carrera de obstáculos, azarosa y apasionante...

.

miércoles, 28 de noviembre de 2007

le chou de Luca

© mgab. / le chou de Luca.

aujourd'hui, mes neveux attendent avec impatience que Luca, leur premier bébé, veuille bien se décider à connaître le monde. alors, suivant la tradition qui veut qu'en France les filles naissent dans une rose et les garçons dans un chou, je lui en ai acheté un, pour voir s'il veut bien montrer le bout de son nez...

allez, Luca, arrête de jouer les paresseux... et bienvenu au tumulte!


hoy, mis sobrinos esperan con impaciencia que Luca, su primer bebé, tenga a bien conocer el mundo. así que, acordándome de la tradición que quiere, en Francia, que las niñas nazcan en una rosa y los niños en un repollo, le he comprado uno, de adorno, a ver si así se decide a asomar la punta de su naricita...

Luca, venga, deja ya de hacerte el vago... y bienvenido al tumulto!

.

viernes, 23 de noviembre de 2007

les deux poissons

© mgab. / les deux poissons.



quelquefois, mes deux moi se rencontrent, se regardent, décident de signer un pacte: instant béni


mais rare.



a veces, mis dos yo se encuentran, se miran, deciden hacer un pacto: instante sagrado

pero poco frecuente.

.

viernes, 16 de noviembre de 2007

les pleurs

@ patricia allende. / ¿Por qué? 2004.



cette photo, collée dans un de mes agendas, est enfin à moi. Patricia me l'a donnée aujourd'hui pour lui avoir écrit un texte à propos de ses photos. je suis touchée, c'est un merveilleux cadeau.
une histoire d'amour entre cet adolescent mouillé et moi, l'histoire d'une émotion quand je l'ai revu dans une exposition-hommage aux victimes du 11 mars 2004 à Madrid.

des pleurs sans fin, une souffrance belle et nue et limpide encore comme l'enfance. des pleurs hors du temps, ou de tous les temps...

[ruisseaux d'allégresse et ruisseaux de folie, ruisseaux de fuite ruisseaux de silencieuses larmes. eaux débordées de passion, ruisseaux intimes et ruisseaux éclatés. ruisseaux pleins ruisseaux vides, eau suspendue, eau d'écume, eaux de rires et fleurs, jardins

ruisseaux d'eaux interminables, ruisseaux sacrés, salis, eaux rituelles, eaux enceintes eaux violées, eaux de rédemption

eaux turbulentes, eaux sauvages. ruisseaux en crûe eaux irrépressibles. eaux mortelles, eaux de pardon et de vengeance, troubles rivières, eaux de boue et d'extermination

calmes rivières, ruisseaux malicieux et eau bénie. eau pure, eau lavée, eau emprisonnée, ombre d'eau

eau captive, larmes, eau de râge

ruisseaux morts-nés. lits asséchés.

eaux pardonnées eaux vaincues. ruisseaux achetés, vendus

eaux limpides, multipliées, éparpillées, éclaboussures de jouissance, étoiles, fuites, éblouissements, eaux planétaires, cosmos liquide

eaux,

rivières...]


esta fotografía, pegada en uno de mis diarios, por fin es mía. Patricia me la ha entregado hoy por haberle escrito un texto a propósito de sus fotografías. estoy conmovida, es un maravilloso regalo.

una historia de amor entre este adolescente mojado y yo. la historia de una emoción cuando lo he vuelto a ver en una exposición-homenaje a las víctimas del 11M en Madrid.

un llanto sin fin, un dolor bello y desnudo y límpido aún como la infancia. un llanto fuera del tiempo, o de todos los tiempos...


[Ríos de alegría y ríos de desazón, ríos de fuga ríos de mudos sollozos. Aguas apasionadamente desbordadas, ríos íntimos y ríos estallados. Ríos plenos ríos vaciados, agua suspendida, agua de espuma, aguas de risa y flor, jardines

Ríos de agua interminable, ríos sagrados, manchados, aguas rituales, aguas encintas aguas violadas, aguas redimidas


Aguas turbulentas, aguas salvajes. Ríos crecidos aguas incontenibles, ríos imprevisibles. Aguas mortales, aguas de perdón y de venganza, ríos turbios, aguas de lodo y exterminio


Ríos mansos, ríos maliciosos y agua bendita. Agua pura, agua lavada, agua encerrada, sombra de agua


Agua cautiva, lloros, agua de rabia


Ríos nacidos y muertos. Lechos secos.


Aguas perdonadas aguas vencidas. Ríos comprados, vendidos


Aguas limpias, multiplicadas, esparcidas, salpicaduras de gozo, estrellas, fugas, destellos, aguas planetarias, líquido cosmos


Aguas,


Ríos…]



gracias, Patricia

.

lunes, 12 de noviembre de 2007

Piscis Volatilis Anima

© mgab. / Piscis Volatilis Anima. Madrid, 2007.



este pez no tiene alas. sin embargo puede volar, lo sé. además lo dicen bien claro sus iniciales: PVA, Piscis Volatilis Anima. y por eso me gusta, por esa férrea voluntad, contra toda lógica, de emerger de su natural medio líquido para probar la aventura de lo etéreo.
así estoy yo, tal vez seamos muchos, muchísimos, en esforzarnos cada día en salir de nuestro pequeño agujero y atrevernos a enfrentarnos a un mundo nuevo, tal vez acogedor, tal vez inhóspito, para poder ensanchar el propio; darle más cabida a la valentía que nos haga un poco más libres de ataduras y rutinas... y tanto me gusta que he decidido cogerlo de avatar. no para una second life, no, sino como una especie de guía, o de recordatorio, para no olvidarme de que las aguas conocidas sólo se enriquecen con algunas audacias, algunos vuelos no programados.

ce poisson n'a pas d'ailes. pourtant il peut voler, je le sais. de plus ses initiales le proclament haut et clair: PVA, Piscis Volatilis Anima. c'est pour ça qu'il me plait, pour cette énorme volonté, contre toute logique, d'émerger de son milieu liquide naturel pour tenter l'aventure dans le royaume de l'air. je suis ainsi, peut-être sommes-nous beaucoup, vraiment beaucoup, à nous efforcer chaque jour à sortir de notre petit trou et oser faire face à un nouveau monde, peut-être accueillant, peut-être hostile, afin d'agrandir le nôtre; faire place à l'audace qui nous libère un peu des liens et des routines... et il me plait tellement, ce poisson volant, que j'ai décidé de le prendre comme avatar. non pas pour une second life, non, mais comme une espèce de guide, ou de rappel, pour ne pas oublier que les eaux connues ne s'enrichissent que de quelques audaces, de quelques vols hors programme.

.

miércoles, 7 de noviembre de 2007

le parachûte dans l'escalier

© mgab. / le parachûte dans l'escalier.



Au tout début, les gens du HLM s'extasiaient devant la finesse de la toile, l'extraordinaire fini des coutures et l'évidente solidité d'un tissu en apparence si léger —le moindre souffle, une porte s'ouvrant même au dernier étage le faisaient vaciler pendant un long moment sur ses fragiles assises—. Les locataires de l'immeuble s'étaient même pris d'affection pour lui depuis sa chûte —mais était-ce vraiment une chûte, cette immense énigme protégée par le secret de la nuit?—. Bien entendu les visiteurs, les gens de passage, les étrangers à la quotidienneté vécinale, pouvaient difficilement comprendre un tel attachement, à un objet en somme encombrant et farfelu, anniquilant toute velléité de nettoyage ou erradication de la «chose».

Les locataires du HLM, contre toute attente chez des gens plutôt moroses dont les va-et-vient de bas en haut ou de haut en bas n’obéissaient qu’à un automatisme bien entraîné, se laissaient jour à jour imprégner par la poésie de la légèreté, du mouvement imperceptible ou déchaîné —les courants d’air dans l’escalier, jusqu’alors, leur avaient toujours semblé mortellement désagréables—, du son harmonieux des plissements, crissements et chuintements de l’étoffe. Ils se laissaient tous envoûter par cette étrange lyrisme silencieusement surgi de l’inconnnu.

À tel point que lorsqu’apparut enfin le mystérieux propriétaire du parachute, ils ne purent envisager d’autre issue que l’homicide volontaire non prémédité.



Al principio, la gente de la vivienda protegida se maravillaba ante la fineza de la tela, la extraordinaria terminación de las costuras y la evidente solidez de un tejido aparentemente tan ligero —el menor soplo, una puerta abriéndose incluso en el último piso le hacían tambalearse durante largo rato sobre su frágil asentamiento—. Los inquilinos del edificio hasta se habían encariñado con él desde su caída —¿pero se trataba verdaderamente de una caída, ese inmenso enigma protegido por el secreto de la noche?— . Por supuesto, los visitantes, la gente de paso, los extraños a la cotidianidad vecinal, difícilmente podían entender tal afecto, hacia un objeto en suma incómodo y excéntrico, aniquilando cualquier veleidad de limpieza o erradicación de la “cosa”.


Los inquilinos de la vivienda protegida, contra todo pronóstico en gente más bien tristona cuyas idas y venidas de abajo arriba y arriba abajo no obedecían sino a un automatismo bien engrasado, se dejaban día a día impregnar por la poética de la ligereza, del movimiento imperceptible o desmesurado — hasta la fecha, las corrientes de aire en la escalera siempre les habían parecido mortalmente desagradables—, del sonido armonioso de los plegamientos, crujidos y silbidos de la tela. Todos se dejaban hechizar por ese extraño lirismo silenciosamente surgido de lo desconocido.

Hasta tal punto que, cuando apareció por fin el misterioso propietario del paracaídas, no pudieron idear otra salida que el homicidio voluntario sin premeditación.

.

jueves, 1 de noviembre de 2007

la belleza

© mgab. / la belleza. de el libro de la soledad.


la belleza, también, es un hilo de Ariadna solitario que atraviesa nuestras vidas, y que queremos atar en la dura penumbra de nuestro pensamiento...


La beauté, aussi, est un fil d'Ariadne solitaire qui traverse nos vies, et que nous voulons attacher dans la dure pénombre de notre pensée...

.

sábado, 27 de octubre de 2007

le froid

© mgab. / Pilar de Hurlevent. Asturias. 2007


le froid a quelque chose de dur au coeur tendre, une inhospitalité qui nous fait aimer le recueillement et la douceur des laines, le toucher des mousses discrètes sur le flanc nord de chaque arbre dépouillé et l'abri de la roche burinée de vent.
Le froid possède aussi l'attrait des audaces, des défis. tenir tête aux éléments en s'en imprégnant: l'air glacé qui traverse notre âme, la pluie pénétrante qui tremble jusqu'au fond de nous et la lumière austère qui viole nos regards. respirer c'est alors nous emplir de sensations nues et pures, tranchantes, authentiques.

le froid est arrivé, qui rend le mensonge ridicule et banal.


el frío tiene algo de duro con corazón tierno, algo inhóspito que nos hace amar el recogimiento y la dulzura de las lanas, el tacto de los discretos musgos en el flanco norte de cada árbol despojado y el amparo de la roca surcada de viento. el frío también posee el atractivo de las audacias, de los retos. encarar los elementos impregnándose de ellos: el aire gélido que cruza nuestras almas, la lluvia penetrante temblando hasta el fondo de nosotros mismos y la luz austera que viola nuestras miradas. respirar es entonces llenarse de sensaciones desnudas y puras, tajantes, auténticas.

el frío ha llegado, y hace la mentira ridícula y banal.

[Pilar, me encanta esta foto tuya...]

.

martes, 23 de octubre de 2007

bravo!

© mgab. / nuit blanche. Madrid. 2007


j'ai passé plus d'une semaine sans pouvoir me connecter ni publier dans ce blog. j'essaie de récupérer aujourd'hui ce temps de silence...


le fait d'avoir moi-même reçu, il y a quelques semaines, le Inspirationnal Blogger Award m'autorise parait-il à donner 5 prix à des blogs qui me plaisent, m'enthousiasment, m'inspirent, m'émeuvent...

j'ai donc décidé de donner le
Courageous Blogger Award aux papiers collés de Neda Doany; le Thoughtful Blogger Award au Paraíso en obras d'Alfonso Brezmes; le Generous Blogger Award au maraZine de Rima Koleilat et le Inspirational Blogger Award au 3191 de Stéphanie et Mav.

Pour ces quatre magnifiques blogs et leurs auteurs, ces serpents de couleurs qui ressemblent à un beau feu d'artifice de fin
d'été: bravo, my friends!


he pasado más de una semana sin poder conectarme ni publicar nada en este blog. intento hoy recuperar este tiempo de silencio...


el hecho de recibir, hace unas semanas, el Inspirationnal Blogger Award me permite, según parece, otorgar 5 nuevos premios a otros blogs que me gusten, me entusiasmen, me inspiren, me conmuevan... así que he decidido otorgar el
Courageous Blogger Award a los papiers collés de Neda Doany; el Thoughtful Blogger Award al paraíso en obras de Alfonso Brezmes; el Generous Blogger Award al maraZine de Rima Koleilat y el Inspirationnal Blogger Award al 3191 de Stéphanie y Mav.

para estos cuatro magníficos blogs y sus autores, esas serpientes de color que parecen hermosos fuegos artificiales de fin de verano: bravo, my friends!

lunes, 15 de octubre de 2007

habitat IV

© mgab. / le bain. El Burguillo. 2007



la maison, le nid, le refuge... notre monde.

la casa, el nido, el refugio... nuestro mundo.


domingo, 14 de octubre de 2007

habitat III

© mgab. / the holes. El Burguillo. 2007



sólo falta 1 día para el Blog Action Day.
participa: ¡nunca seremos bastantes!



seulement 1 jour pour le Blog Action Day
participe: nous ne serons jamais assez!



sábado, 13 de octubre de 2007

habitat II

© mgab. / les rides. El Burguillo. 2007




sólo faltan 2 días para el Blog Action Day.
participa: ¡nunca seremos demasiados!



seulement 2 jours pour le Blog Action Day
participe: nous ne serons jamais trop!




viernes, 12 de octubre de 2007

habitat I

© mgab. / les nids. Carranque. 2007



sólo faltan 3 días para el Blog Action Day.
participa: ¡nunca seremos demasiados!



seulement 3 jours pour le Blog Action Day
participe: nous ne serons jamais trop!

jueves, 11 de octubre de 2007

identidad 2

© mgab. / identidad 2. madrid, 2007



?



martes, 9 de octubre de 2007

identidad

© mgab. / du livre crónicas de la identidad (click pour voir l'image en grand)


ocupas (okupas) sin reconocer... los días como lentas metamorfosis en las que dejas las mil pieles de tu ser, tus almas que no conoces... las horas como remolinos donde se evaporan las almas que robaste sin saber... y buscas el norte, el norte de tus preguntas en todos los ojos, como si fueran a darte en el mismo momento todo lo que no has sido...


tu occupes sans les reconnaître... les jours comme de lentes métamorphoses où tu laisses mille peaux de ton être, tes âmes que tu ne connais pas... les heures comme des tourbillons où s'évaporent les âmes que tu as volées sans le savoir... et tu cherches le nord, le nord de tes questions dans tous les regards, comme s'ils allaient te donner à l'instant tout ce que tu n'as pas été...

miércoles, 3 de octubre de 2007

les paquets

© mgab. / s.t. Asturias, 2007


je m'amuse à imaginer le contenu de ces paquets bien rangés dans un champ, à la fin de l'été. chacun ressemble à une expérience passée que la mémoire aurait soigneusement emmagasinée, mise à l'abri des intempéries et de l'oubli.

un jour notre cerveau les réveillera, ouvrira à nouveau les paquets bien ficelés et le souvenir reviendra alors, et aussi la sensation éprouvée, l'émotion perçue, presque intacts et pourtant différents. le silence et l'obscurité auront fait leur travail de décantation et de recyclage et ce nouveau matériel nous donnera peut-être un nouvel élan, une autre inspiration...

me divierte imaginar el contenido de estos paquetes alineados en un campo, al final del verano. cada uno es como una experiencia pasada que la memoria habría cuidadosamente almacenado, guardándola de la intemperie y del olvido.
un día nuestro cerebro los despertará, abrirá otra vez los paquetes bien atados y el recuerdo acudirá entonces, y también la sensación percibida, la emoción sentida, casi intactos y sin embargo distintos. el silencio y la oscuridad habrán realizado su trabajo de decantación y de reciclaje y este nuevo material quizá nos dé un nuevo impulso, otra inspiración...

martes, 25 de septiembre de 2007

tolérance

© mgab. / le ginkgo habité par un jazmin. De Le petit livre inachevé du ginkgo biloba.


ce post est une réponse solidaire à Neda Doany. un autre regard sur la tolérance et l'acceptation: la feuille de ginkgo habitée par un jazmin.
nous sommes tous "l'autre" pour quelqu'un, à certains moments de notre vie. acceptés ou non. intégrés ou rejetés. admis, dans le meilleur des cas, par un cercle d'inconnus qui deviennent parfois nos amis, de nouveaux compagnons de voyage...


la perle, au départ, n'est qu'un grain de sable, un nouvel occupant irritant et incommode dans la coquille de l'huître. le temps les unit pourtant, avec patience, en une convivialité capable de créer une exceptionnelle oeuvre d'art.



este post es una respuesta solidaria a Neda Doany. otra mirada sobre la tolerancia y la aceptación: la hoja del ginkgo habitada por un jazmín.
somos todos "el otro" para alguien, en algunos momentos de nuestra vida. aceptados o no, integrados o rechazados. admitidos, en el mejor de los casos, por un círculo de desconocidos que se vuelven a veces amigos nuestros, nuevos compañeros de viaje...


la perla, al principio, no es más que un grano de arena, un nuevo ocupante irritante e incómodo dentro de la concha de una ostra. el tiempo los une sin embargo, con paciencia, en una convivencia capaz de crear una excepcional obra de arte.

martes, 18 de septiembre de 2007

silence

© mgab. / silence, de le livre rouge et bleu. 2007

on ne sait jamais exactement où situer le silence, dans la plénitude ou dans le vide. mais je penche pour la plénitude, pour penser qu'il renferme tous les bruits, toutes les musiques, toutes les voix, et qu'il faut une attention extrême pour deviner en lui les sons prêts à sourdre, à éclater peut-être, et les faire surgir en une musique intime et unique.

et la vie est peut-être elle-même un silence, une musique possible, une unique et intime symphonie.



Nunca se sabe
exactamente dónde situar el silencio, en la plenitud o en el vacío. pero me inclino por la plenitud, por pensar que el silencio encierra todos los ruidos, todas las músicas, y que hace falta una atención extrema para adivinar en él los sonidos dispuestos a brotar, a estallar quizá, y hacerlos surgir en una música íntima y única.

y tal vez la misma vida sea un silencio, una música posible, una única e íntima sinfonía.

jueves, 13 de septiembre de 2007

inspiration

© mgab. / le visage d'or. 2007


heureuse surprise cette semaine: ce blog, ce petit tas de fragments de vie découpés presque au hasard, a reçu le Inspirational Blogger Award. Ce "trophée" me touche d'autant plus qu'il vient d'un grand ami, Alfonso Brezmes, dont le blog Paradis en construction (links "quelques amis...") est tout un exemple de raffinement, sagesse et sensibilité. merci de tout coeur, Alfonso: je ne sais pas si je le mérite, mais le fait que tu l'aies pensé est déjà un véritable prix.


en parlant d'inspiration, je ne résiste pas à la tentation d'ajouter cet autre fragment qui m'a fascinée, hier, au cours d'une visite au musée d'archéologie: cette statuette au visage d'or, dont l'autre, plus terne, ne parait être que l'ombre qui la souligne: un sacerdote de Cadix, quatre siècles avant J. C.



feliz sorpresa esta semana: este blog, este montoncito de fragmentos de vida recortados casi al azar, ha recibido el Inspirational Blogger Award. Este "trofeo" me gusta más aún viniendo de un gran amigo, Alfonso Brezmes, cuyo blog Paraíso en construcción (links "quelques amis..") es un maravilloso ejemplo de refinamiento, sabiduría y sensibilidad. Gracias de todo corazón, Alfonso: no sé si me lo merezco, pero el hecho de que tú lo hayas pensado así ya es un verdadero premio.

hablando de inspiración, no me resisto a añadir este otro fragmento que me ha fascinado, ayer, durante una visita al museo arqueológico: esta estatuilla con cara de oro –la otra, menos colorida, parece no ser sino la sombra que la subraya–: un sacerdote de Cádiz, cuatro siglos antes de C.

viernes, 7 de septiembre de 2007

les chambres des rêves





© mgab. / les chambres des rêves [de le livre bleu et rouge]. 2007


ma chambre close ou ma chambre ouverte: dans quel de ces deux rêves se déroule ma vie? le désordre du luxe ou le luxe du désordre devenu pauvreté. où est le monde au-delà des apparences, à l'extérieur ou à l'intérieur de notre enveloppe tangible, de la peau que nous endossons et que nous croyons nôtre?

je suis la seule au monde à voir le monde tel que je le vois. je suis aussi la seule à l'inventer tel qu'il existe pour moi et que personne d'autre ne connait. j'invente, moi seule, la beauté que je reconnais comme belle, et qui n'est belle que pour moi. je suis irrémédiablement seule au monde, perdue entre les vôtres que je ne connaîtrai jamais.



mi habitación cerrada o mi habitación abierta: ¿en cuál de estos dos sueños se desarrolla mi vida? el desorden del lujo o el lujo del desorden vuelto pobreza. ¿dónde está el mundo más allá de las apariencias, fuera o dentro de nuestro envoltorio tangible, de la piel que vestimos y que creemos nuestra?

soy la única en el mundo en ver el mundo tal como lo veo. también soy la única en inventarlo tal como existe para mi y que nadie más conoce. invento, yo sola, la belleza que reconozco como bella, y que sólo es bella para mi. estoy irremisiblemente sola en el mundo, perdida entre los vuestros que no conoceré jamás.

martes, 4 de septiembre de 2007

september

© mgab. / la rentrée. madrid, 2007. [fotografía directa]


ha venido septiembre, y decrece la luz, y nos atrae otra vez el tacto de las lanas

por dentro
el alma se ensancha, el tiempo
fluye otra vez, y nos abraza

y la luz acaricia lo que otra vez somos


a kind of blues, dulce…



septembre est arrivé, et la lueur décroît, j'aime à nouveau toucher la laine
l'âme se fait à l'intérieur plus grande, le temps

coule à nouveau, et nous étreint

la lumière caresse ce qu'autre fois nous sommes


a kind of blues, paisible…

viernes, 31 de agosto de 2007

...cinquante ans...

© Jack Kerouac / proyecto de cubierta para On the road.


cinquante ans déjà...

presque rien n'a vieilli, même pas la naïveté du dessin.


cincuenta años ya....
casi nada ha envejecido, ni siquiera la ingenuidad del trazo.


martes, 28 de agosto de 2007

les mots

les mots. © mgab.. madrid. 2007


la curiosité me revient à chaque fois que je revois cette photo: que dit exactement la chemise de cet homme? a-t'elle quelque chose de revendicatif ou n'est-ce que la publicité écrite d'une marque? celui qui la porte comprend-il le message qu'il arbore? est-ce quelque chose d'offensif, ou une déclaration d'amour que je ne comprends pas?


et le stylo, peut-être pour corriger les erreurs...



me vuelve la curiosidad cada vez que veo esta foto: qué dice exactamente la camisa de este hombre? tiene algo de reivindicativo o sólo es la publicidad escrita de alguna marca? el que la lleva entiende el mensaje que está enseñando? es algo ofensivo, o es una declaración de amor que no llego a entender?


y el bolígrafo, tal vez para corregir los errores...

sábado, 25 de agosto de 2007

utopies

de el libro de la soledad/ utopías. © mgab.


on marche seul, on se croise sans voir

sans se voir

on se cherche sans se trouver...

quelquefois on se trouve, même si on ne se cherche plus


le monde est si vaste, et le nôtre est si bref...

andamos solos, nos cruzamos sin ver

sin vernos

nos buscamos sin encontrarnos...


a veces nos encontramos aunque ya no nos estemos buscando


el mundo es tan grande, y el nuestro es tan breve...