...on dit bien que le sable possède une singulière musique, que ses plus infimes grains creusent sans cesse l'espace, et que de leur lente friction naissent des sons inexplorés encore... et que ce pourrait être une autre version du silence.../...dicen que la arena posee una música singular, que sus granos más ínfimos horadan sin cesar el espacio, y que de su lenta fricción nacen sonidos aún inexplorados... y que esto podría ser otra versión del silencio...
Il y a quelques jours, cette phrase dans le journal m'a choquée: "nos amis devraient connaître notre écriture". Presque au même moment, je lisais ce post de Gwynnette. voilà, mon écriture, jolie ou laide, pour mes amis (mais vous la connaissez déjà)...
Hace unos días, una frase me chocó en el periódico: "nuestros amigos deberían conocer nuestra letra". en esos mismos días, leí ese post de Gwynnette. aquí está mi letra, bonita o fea, para mis amigos (pero ya la conocéis)...
[L'encre de Chine enveloppe, enceint l'outremer bleu et chimique, la couleur de l'eau et quelquefois du temps, incertaine, variable, changeante sous la plume respectueuse qui trace et dessine chaque lettre comme une individualité suprême, comme un objet rare et précieux, comme une présence d'un moment, aussi fugitive que le vent, aussi éternelle que lui, presque flottant comme l'eau, patiente comme elle qui bat et bat le rivage, le creuse, le détourne, l'enveloppe d'amour fou et l'apaise et l'excite, le pervertit, l'emporte, le dénude et l'habille d'un autre son, d'une existence neuve et sage comme la vieillesse pourtant, pleine de vide et pourtant de mémoire, de pas oubliés ou secrets, sacrés et triviaux, remplis de mystères, comme si elle avait vu l'Afrique brûlante et rouge mêler sa respiration d'angoisse à celle des glaciers, bleus aussi, bleu contre rouge, saignant rouge par la blessure bleue, comme mon cahier de deux couleurs, la goutte rouge dans l'océan bleu, la densité dans le mouvant, la passion dans le bruit immense de la peur solitaire, le rouge impur de chaque mois sur l'étendue illimitée de la souffrance ou de la honte, la mer enveloppant les blessures des hommes.
En el estigma rojo de África bajo la respiración dentada del glaciar en los pasos secretos en los pasos secretos rezamos otra vez blessing waters]