jueves, 5 de junio de 2008

paysage tourmenté

© mgab. / paysage tourmenté. Albares, 2008.



como algo que cruza debajo de los puentes y recoge la lasciva humedad del agua, y erige luego raras sinfonías entre las humildes arquitecturas vegetales, a ras de suelo…
hay un plano más detrás de la bruma, o del humo. Hay el inexplicado candor de algo frustrado, o desconcertado más bien, al final de la vista, hasta donde alcanza la impureza de los ojos.
el ojo más inquieto sigue buscando más allá de la corteza visual del mundo, más allá de las pantallas que, de una en una, van dividiendo y oscureciendo la luz. El ojo habituado a la sombra porque se hace sombra con ella, y comparte de forma sutil la interrogación de sus espacios, recoge sus latidos y denuncia la perversión que en ella provocan la incongruencia en nuestra forma de aprehender el mundo, y la inversión o manipulación u olvido de los códigos éticos que rigen nuestra mutua relación.
así el artista, ese vulnerable ser desnudo, entreabre a veces las pantallas de agua que se parecen a la lluvia y a las lágrimas y nos permite percibir la increíble existencia de lo bello, de lo dolorosamente bello.


comme quelque chose qui croise sous les ponts et recueille l'humidité lascive de l'eau, et érige ensuite de rares symphonies entre les humbles architectures végétales, au ras du sol... il y a un autre plan derrière la brume, ou la fumée. Il y a l'inexplicable candeur de quelque chose de frustré, ou plutôt déconcerté, à la fin de la vue, là où atteint l'impureté des yeux.
l'oeil le plus inquiet continue de chercher au-delà de la croûte visuelle du monde, au-delà des écrans qui, un à un, divisent et obscurcissent la lumière. L'oeil habitué à l'ombre parce qu'il se fait ombre avec elle, et partage de façon subtile l'interrogation de ses espaces, recueille ses battements et dénonce la perversion que provoquent en elle l'incongruence dans notre façon d'appréhender le monde, et l'inversion ou la manipulation ou l'oubli des codes éthiques qui régissent notre relation mutuelle.

ainsi l'artiste, ce vulnérable être nu, entrouvre parfois les écrans d'eau qui ressemblent à la pluie ou aux pleurs et nous laisse percevoir l'incroyable existence du beau, du douloureusement beau.


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