miércoles, 2 de julio de 2008

l'arbre

© mgab. / l'arbre. Huesca, 2008.



l'oeil voit, le regard reconnait, le cerveau interprète. rien dans notre perception n'est plus faux que cette dernière étape que nous tenons pour représentation parfaite de la réalité.


nous déformons constamment notre vision des choses en l'adaptant à notre culture ou à notre moment. nous ne reconnaissons dans les choses que ce que nous y apportons, que ce que nous avons déjà inventé du monde et de notre rapport à lui.

j'en ai eu la preuve l'autre jour, en voyant dessiné sur le mur, à côté d'un vieil immeuble abandonné, un trompe-l'oeil parfait. En m'approchant, j'ai vu au dernier moment que c'était en réalité le magnifique squelette d'un arbre, un arbre qui n'existait déjà plus...

je revois la photo, et le trompe-l'oeil persiste.

la poésie elle aussi continue de vibrer.



el ojo ve, la mirada reconoce, el cerebro interpreta. no hay nada en nuestra percepción más falso que esta última etapa que damos como representación perfecta de la realidad.

estamos constantemente deformando nuestra visión de las cosas adaptándola a nuestra cultura o a nuestro momento. no reconocemos en las cosas sino lo que les aportamos, lo que ya hemos inventado del mundo y de nuestra relación con él.

tuve la prueba el otro día, viendo dibujado en la pared, al lado de un viejo inmueble abandonado, un trampantojo perfecto. al acercarme, vi en el último momento que se trataba en realidad del magnífico esqueleto de un árbol, un árbol que ya no existía...

vuelvo a ver la foto, y el trampantojo persiste.

y la poesía también sigue vibrando.

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