martes, 29 de julio de 2008
sábado, 19 de julio de 2008
gracias por su visita...

el verano nos dispersa hasta el pensamiento, trastoca las rutinas, es olvidadizo con las tareas y se desnuda con facilidad: ¡bienvenido sea!
así que una se va de vez en cuando —con espíritu de regreso pero disfrazado— aunque sea dentro de su propia cabeza, y se estira en la siesta privilegiada de las horas licuadas en sudor. es como un olvido sin olvido, un aparcar un poco el paso del tiempo que ya volverá, ya...
gracias a todos vosotros, gracias por su visita, como rezan en los bares, en los límites de las antes comarcas, en los umbrales de las tiendas donde todavía queda un poco de humanidad...
el verano para dispersarse y morir un poco en cada segundo, los ritmos más sincopados o más absurdos, depende, demasiado (?) independientes, otros.
pero gracias por su visita: alguna que otra hasta deja un rastro de emoción temblando entre los vapores, encima del asfalto de una road movie cualquiera, como un espejismo largo tiempo anunciado.
l'été nous disperse même la pensée, chamboule les routines, est oublieux des devoirs et se déshabille avec facilité: dieu soit loué!
c'est pourquoi de temps en temps —avec en tête le retour, mais déguisé— je m'en vais, même si ce n'est qu'à l'intérieur de ma tête, et je m'étire dans la sieste privilégiée des heures liquéfiées en sueur. c'est comme un oubli sans oubli, le fait de garer un peu le passage du temps qui reviendra bien un jour, sûr, va...
merci à vous tous, merci de votre visite, comme on dit dans les bars, aux limites des départements, aux seuils des boutiques où subsiste encore un peu d'humanité...
l'été pour se disperser et mourir un peu à chaque instant, les rythmes plus syncopés ou plus absurdes, ça dépend, trop (?) indépendants, autres.
merci en tout cas de votre visite: quelques-unes laissent même un sillage d'émotion tremblant entre les vapeurs, au-dessus du bithume d'une road movie quelconque, comme un mirage annoncé depuis longtemps.
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jueves, 10 de julio de 2008
amour d'été
quizá te ame por un día, una noche de luna o
un giro entero
del blanco universo donde habito
no querrás callar nunca la yema de mis dedos
sobre tus sueños
mientras
el aire todo es de las golondrinas
je t'aimerai peut-être au long d'un jour ou d'une nuit de lune
au long d'un tour complet
de l'univers blanc où j'habite
tu ne voudras plus jamais taire
l'attouche de mes doigts sur tes rêves
quand l'air entier s'est déjà rendu
aux hirondelles
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miércoles, 2 de julio de 2008
l'arbre
l'oeil voit, le regard reconnait, le cerveau interprète. rien dans notre perception n'est plus faux que cette dernière étape que nous tenons pour représentation parfaite de la réalité.
nous déformons constamment notre vision des choses en l'adaptant à notre culture ou à notre moment. nous ne reconnaissons dans les choses que ce que nous y apportons, que ce que nous avons déjà inventé du monde et de notre rapport à lui.
j'en ai eu la preuve l'autre jour, en voyant dessiné sur le mur, à côté d'un vieil immeuble abandonné, un trompe-l'oeil parfait. En m'approchant, j'ai vu au dernier moment que c'était en réalité le magnifique squelette d'un arbre, un arbre qui n'existait déjà plus...
je revois la photo, et le trompe-l'oeil persiste.
la poésie elle aussi continue de vibrer.
el ojo ve, la mirada reconoce, el cerebro interpreta. no hay nada en nuestra percepción más falso que esta última etapa que damos como representación perfecta de la realidad.
estamos constantemente deformando nuestra visión de las cosas adaptándola a nuestra cultura o a nuestro momento. no reconocemos en las cosas sino lo que les aportamos, lo que ya hemos inventado del mundo y de nuestra relación con él.
tuve la prueba el otro día, viendo dibujado en la pared, al lado de un viejo inmueble abandonado, un trampantojo perfecto. al acercarme, vi en el último momento que se trataba en realidad del magnífico esqueleto de un árbol, un árbol que ya no existía...
vuelvo a ver la foto, y el trampantojo persiste.
y la poesía también sigue vibrando.
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viernes, 20 de junio de 2008
l'été
l'été c'est la couleur des jupes des femmes, le mouvement que dansent leurs pieds sur le sol et une odeur de salade poivrée sur une table de jardin. l'été c'est le murmure de la vie qui rentre par la fenêtre ouverte sur le soir. l'été ouvre en moi une brêche de saveur ancienne comme le dernier jour de classe et l'odeur d'un cahier écorné prêt à l'oubli. l'été c'est comme si la mer envahissait à chaque seconde la sècheresse de la ville et la faisait presque oublier. l'été...
el verano es el color en las faldas de las mujeres, el movimiento que bailan sus pies en el suelo y un olor a ensalada con pimienta en una mesa de jardín. el verano es el murmullo de la vida que entra por la ventana abierta sobre la noche. el verano abre en mi una brecha de sabor antiguo como el último día de cole y el olor de un cuaderno desportillado destinado al olvido. el verano es como si el mar invadiera a cada segundo la sequedad de la ciudad y casi la hiciera olvidar, l'été...
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martes, 17 de junio de 2008
de l'or dans les doigts
je lis aujourd'hui que ce jazzeur en or vient de disparaître. ces doigts brillants sur le clavier, leur tempo, leur génie et leur joie de vivre font désormais partie du coeur de la mémoire.
je me console en pensant que Esbjörn Svensson est mort en faisant de la plongée sous-marine, entouré de bleu, et non d'une trop classique overdose...
leo hoy que este jazzista de oro acaba de desaparecer. estos dedos brillantes en el teclado, su tempo, su genialidad y su alegría de vivir forman desde ahora parte del corazón de la mémoire.
me consuela saber que Esbjörn Svensson murió practicando buceo, rodeado de azul, y no por una demasiado clásica sobredosis...
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miércoles, 11 de junio de 2008
sho-do
mes premiers pas dans le sho-do (calligraphie japonaise): on dirait les pattes de mouche des enfants à l'école, je me sens toute petite dans un nouveau monde...
l'esprit de l'eau
coule dans le ruisseau qui serpente
sous la montagne
et ajoute à la beauté du monde
mis primeros pasos en el sho-do (caligrafía japonesa): se parecen a las patitas de mosca de los niños en el cole, me siento pequeñita dentro de un mundo nuevo...
el espíritu del agua
fluye en el río que serpentea
bajo la montaña
ampliando la belleza del mundo
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jueves, 5 de junio de 2008
paysage tourmenté
como algo que cruza debajo de los puentes y recoge la lasciva humedad del agua, y erige luego raras sinfonías entre las humildes arquitecturas vegetales, a ras de suelo… hay un plano más detrás de la bruma, o del humo. Hay el inexplicado candor de algo frustrado, o desconcertado más bien, al final de la vista, hasta donde alcanza la impureza de los ojos.
el ojo más inquieto sigue buscando más allá de la corteza visual del mundo, más allá de las pantallas que, de una en una, van dividiendo y oscureciendo la luz. El ojo habituado a la sombra porque se hace sombra con ella, y comparte de forma sutil la interrogación de sus espacios, recoge sus latidos y denuncia la perversión que en ella provocan la incongruencia en nuestra forma de aprehender el mundo, y la inversión o manipulación u olvido de los códigos éticos que rigen nuestra mutua relación.
así el artista, ese vulnerable ser desnudo, entreabre a veces las pantallas de agua que se parecen a la lluvia y a las lágrimas y nos permite percibir la increíble existencia de lo bello, de lo dolorosamente bello.
comme quelque chose qui croise sous les ponts et recueille l'humidité lascive de l'eau, et érige ensuite de rares symphonies entre les humbles architectures végétales, au ras du sol... il y a un autre plan derrière la brume, ou la fumée. Il y a l'inexplicable candeur de quelque chose de frustré, ou plutôt déconcerté, à la fin de la vue, là où atteint l'impureté des yeux.
l'oeil le plus inquiet continue de chercher au-delà de la croûte visuelle du monde, au-delà des écrans qui, un à un, divisent et obscurcissent la lumière. L'oeil habitué à l'ombre parce qu'il se fait ombre avec elle, et partage de façon subtile l'interrogation de ses espaces, recueille ses battements et dénonce la perversion que provoquent en elle l'incongruence dans notre façon d'appréhender le monde, et l'inversion ou la manipulation ou l'oubli des codes éthiques qui régissent notre relation mutuelle.
ainsi l'artiste, ce vulnérable être nu, entrouvre parfois les écrans d'eau qui ressemblent à la pluie ou aux pleurs et nous laisse percevoir l'incroyable existence du beau, du douloureusement beau.
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miércoles, 28 de mayo de 2008
tache d'encre
l'ombre est azur topaze incalculable
à l'ombre du bonheur
il y a déjà la vie en riens et multitudes
la sonorité bleue
une onde grève et meurt en abîme de la lumière.
à l'ombre du bonheur
il y a déjà la vie en riens et multitudes
la sonorité bleue
une onde grève et meurt en abîme de la lumière.
la sombra es azul topacio incalculable
a la sombra de la felicidad
está aquí la vida en nadas y multitudes
sonoridad azul
la ola playea y muere en el abismo de la luz.
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viernes, 23 de mayo de 2008
lunes, 19 de mayo de 2008
écriture pour un ami
Il y a quelques jours, cette phrase dans le journal m'a choquée: "nos amis devraient connaître notre écriture". Presque au même moment, je lisais ce post de Gwynnette.
voilà, mon écriture, jolie ou laide, pour mes amis (mais vous la connaissez déjà)...
Hace unos días, una frase me chocó en el periódico: "nuestros amigos deberían conocer nuestra letra". en esos mismos días, leí ese post de Gwynnette.
aquí está mi letra, bonita o fea, para mis amigos (pero ya la conocéis)...
[L'encre de Chine enveloppe, enceint l'outremer bleu et chimique, la couleur de l'eau et quelquefois du temps, incertaine, variable, changeante sous la plume respectueuse qui trace et dessine chaque lettre comme une individualité suprême, comme un objet rare et précieux, comme une présence d'un moment, aussi fugitive que le vent, aussi éternelle que lui, presque flottant comme l'eau, patiente comme elle qui bat et bat le rivage, le creuse, le détourne, l'enveloppe d'amour fou et l'apaise et l'excite, le pervertit, l'emporte, le dénude et l'habille d'un autre son, d'une existence neuve et sage comme la vieillesse pourtant, pleine de vide et pourtant de mémoire, de pas oubliés ou secrets, sacrés et triviaux, remplis de mystères, comme si elle avait vu l'Afrique brûlante et rouge mêler sa respiration d'angoisse à celle des glaciers, bleus aussi, bleu contre rouge, saignant rouge par la blessure bleue, comme mon cahier de deux couleurs, la goutte rouge dans l'océan bleu, la densité dans le mouvant, la passion dans le bruit immense de la peur solitaire, le rouge impur de chaque mois sur l'étendue illimitée de la souffrance ou de la honte, la mer enveloppant les blessures des hommes.
En el estigma rojo de África
bajo la respiración dentada del glaciar
en los pasos secretos
en los pasos secretos rezamos otra vez
blessing waters]
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jueves, 15 de mayo de 2008
la mer
un homme assassiné en Espagne recouvre la Chine, qui recouvre la Birmanie, qui recouvre le Liban, qui recouvre le Tibet... Darfur est depuis longtemps une horreur oubliée, et la longue saignée de l'Irak, et l'autre mur de la honte, et je viens de lire la route de Mac Carthy...
de temps en temps il faut regarder la mer, simplement regarder la mer...
un hombre asesinado en España cubre la China, que cubre Birmania, que cubre Líbano, que cubre el Tibet... Darfur es desde hace tiempo un horror olvidado, y la larga sangría de Irak, y el otro muro de la vergüenza, y acabo de leer la carretera de Mac Carthy...
de vez en cuando hay que mirar el mar, simplemente mirar el mar...
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martes, 6 de mayo de 2008
viernes, 25 de abril de 2008
la voleuse
Ce beau collage de Neda Doany —artiste vivant aux États Unis— a été 'kidnappé' par R. A. G. et affiché dans PHOTOBUCKET. je le dis ici bien haut comme première réaction, que je voudrais massivement suivie, à un nouvel abus de certains usagers d'internet qui se croient tout permis et abusent impunément de ce qu'ils trouvent sur la toile et trouve grâce à leurs yeux pour 'faire de l'argent' facile et rapide.
soyons tous alertés face à ce genre de prédateurs et faisons tout le possible pour les démasquer et les poursuivre. sinon, ce monde merveilleux ne tardera pas à sentir lui aussi le pourri...
aux dernières nouvelles, R. A. G. vient de retirer les deux oeuvres 'kidnappées'.
este hermoso collage de Neda Doany —artista afincada en EE.UU.— ha sido 'secuestrado' por R. A. G. y colgado en PHOTOBUCKET. Lo digo aquí alto y claro como primera reacción, que quisiera masivamente seguida, a un nuevo abuso de ciertos usuarios de internet que se creen que les está todo permitido y abusan de forma impune de lo que encuentran en la red y les gusta para 'hacer dinero' fácil y rápidamente.
estemos todos alertas frente a este tipo de depredadores salvajes y actuemos para descubrirlos y perseguirlos en la medida de lo posible. sino, este mundo maravilloso no tardará mucho en oler él también a podrido...
últimas noticias: R. A. G. acaba de retirar las dos obras 'secuestradas'.
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miércoles, 23 de abril de 2008
les visages
Pessoa pourrait être cet homme bleui de muettes et infinies interrogations, bleui d'impossible communication avec l'univers de ses semblables, si différents et lointains. un homme bleu s'interroge toujours, quelque part, à propos de ce mal qui le ronge et le prend à la gorge, chaque fois que l'émotion du monde le viole et le flagelle, impunément, en secret, au profond de lui.
Pessoa podría ser este hombre azulado por mudas e infinitas interrogaciones, azulado por su imposible comunicación con el universo de sus semejantes, tan diferentes y lejanos. un hombre azul se pregunta siempre, en algún lugar de si, acerca de ese mal que lo roe y lo ahoga, cada vez que la emoción del mundo lo viola y lo flagela, de forma impune, en secreto, en el extremo fondo de su ser.
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jueves, 17 de abril de 2008
lunes, 14 de abril de 2008
la voile
el viaje se hace lento y sordo, y te envuelve con sus infinitos brazos de sopor. tu entero presa de su monotonía sobre los campos del sueño, de implacable sol, no adivinas que la tarde se va ahogando en azules y mana delgados filamentos de misterio, jirones pobres de otra luz. hasta que la primera sombra, ya suficientemente oscura, rescate esas tiras de misterio y arme ante tus ojos un velero bergantín bogando hacia las futuras estrellas...
es sueño. no es sueño. la vida anida donde tampoco la esperas. waiting for you.
le voyage devient lent et sourd, et t'enlace de ses bras infinis de somnolence. tout entier la proie de sa monotonie sur les champs du sommeil, du soleil implacable, tu ne soupçonnes pas que le soir se noie peu à peu dans les bleus et commence à émaner de très fins filaments de mystère, des lambeaux pauvres d'autre lumière. jusqu'à ce que la première ombre, maintenant suffisamment obscure, rachète ces bandes de mystère et construise devant toi un voilier brigantin vogant vers les futures étoiles...
c'est le rêve. ce n'est pas le rêve. la vie naît aussi là où tu ne l'attends pas. waiting for you.
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martes, 8 de abril de 2008
sky tag
des jours oú on a envie de crier sa rage contre le ciel...
días en que apetece gritar tu rabia contra el cielo...
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jueves, 3 de abril de 2008
eau de printemps
leve es la primavera:
sólo un viento que va
de árbol en árbol.
[Arô]
eau de printemps...
léger le printemps:
seul le vent qui va
d'arbre en arbre.
[Arô]
eau de printemps...
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domingo, 30 de marzo de 2008
les souliers rouges
Quietos pies donde alcance el cuerpo de la luna
inmóviles ropajes de pardeado azul
cuan calmo es mi soplo en la alcoba de la noche...
j'ai vu cette très belle image dans deux blogs différents et je ne sais pas à qui elle appartient. mais elle m'a rappelé ces trois lignes que j'ai écrites il y a quelques années dans un petit carnet de haikus.
d'ores et déjà, je demande pardon à son auteur pour la lui emprunter sans mettre son nom à côté. merci pour ce cadeau anonyme...
nuit, sensations, a mood for...
he visto esta bellísima imagen en dos blogs diferentes y no sé de quién es. pero me ha recordado estas tres líneas que escribí hace unos años en un cuadernito de haikus.
desde ahora, pido perdón a su autor por pedírsela prestada sin poner su nombre al lado. gracias por este regalo anónimo...
noche, sensaciones, a mood for...
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jueves, 27 de marzo de 2008
dunas
tal que un personaje de pequeñas pasiones, se aventura entre las gigantescas dunas de sal cristalizando la luz en paquetitos relucientes. al cabo de un instante, tiene ya claro que los cegadores matices de lo blanco agobian su frágil mirada de visitante y el equilibrio vacilante entre sus pensamientos, derivando rápida su mente hacia la tentación de la blasfemia, o de la locura inmediata.
le veo otro instante, un instante más tarde, agitándose entre la blancura, encorvado sobre ella. el movimiento le hace más diminuto entre las dunas.
un instante más y se va, erguido. deja tras de él un paisaje intervenido: al abrigo de las dunas blancas, un montículo de tierra oscura, como una pausa en el poema.
un poema a la libertad.
tel un personnage de petites passions, il s'aventure entre les gigantesques dunes de sel cristallisant la lumière en petits paquets reluisants. au bout d'un instant, il sent clairement que les éblouissantes nuances du blanc étouffent son fragile regard de visiteur et l'équilibre vacilant entre ses pensées, son esprit dérivant rapidement vers la tentation du blasphème, ou de la folie fulgurante.
je le vois un autre instant, un instant plus tard, s'agitant entre la blancheur, courbé sur elle. le mouvement le rend plus minuscule entre les dunes.
un instant de plus et il s'en va, droit. il laisse derrière lui un paysage intervenu: à l'abri des dunes blanches, un monticule de terre obscure, comme une pause dans le poème.
un poème à la liberté.
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domingo, 23 de marzo de 2008
équilibre
le jeu de l'univers consiste à faire des prouesses pour rétablir continuellement l'équilibre entre des forces antagoniques de yin et yang, positif et négatif, contraction et expansion: sur ce terrible magma de convulsions et rétractions est assise notre existence, notre vie minuscule pourtant pleine de drames incomensurables et de débordantes allégresses.
et entre l'immense univers et nos petites personnes, se trouvent les groupes et groupuscules, les sociétés, les cultures et nations, les réseaux planétaires, eux aussi en mutation constante.
comment arriver à ce que tous ces mouvements incontrôlables s'harmonisent, une seule fraction de seconde, comme le délicat mécanisme d'une bonne montre suisse?
el juego del universo consiste en hacer juegos malabares para restablecer continuamente el equilibrio entre fuerzas antagónicas de yin y yang, positivo y negativo, contracción y expansión: encima de ese terrible magma de convulsiones y retracciones se sienta nuestra existencia, nuestra vida minúscula llena sin embargo de dramas inconmensurables y desbordadas alegrías.
y entre el universo y nuestras pequeñas personas, se encuentran los grupos y grupúsculos, las sociedades, las culturas y las naciones, las redes planetarias, ellos también en constante mutación.
¿cómo llegar a que todos esos movimientos incontrolables se armonicen, durante una sola fracción de segundo, como el delicado mecanismo de un buen reloj suizo?
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martes, 18 de marzo de 2008
le Tibet
il y a cinquante-huit ans, le gouvernement chinois decida d'envahir un des refuges spirituels du monde. dans l'actualité seul le trente-cinq pour cent des habitants de ce pays est d'origine tibétaine. un millon cinq-cent mille personnes ont perdu la vie pour reconquérir l'indépendance.
pour les bouddhistes, la vie est sacrée et intouchable. pourtant, le 27 avril 1998, un ancien moine tibétain s'immolait publiquement à New Delhi.
Hace cincuenta y ocho años, el gobierno chino decidió la invasión de uno de los refugios espirituales del mundo. en la actualidad, sólo el treinta y cinco por ciento de la población de este país es de origen tibetano. un millón quinientas mil personas perdieron la vida para reconquistar la independencia.
para los budistas, la vida es sagrada e intocable. sin embargo, el 27 de abril de 1998, un antiguo monje tibetano se inmolaba públicamente en Nueva Delhi.
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viernes, 14 de marzo de 2008
leaves of grass
"Earth! My Likeness! Though you look so
impassive, ample and spheric there,
—I now suspect that is not all,
I now suspect there is something terrible in
you, ready to break forth,
For an athlete loves me, and I him —But
toward him there is something fierce
and terrible in me,
I dare not tell it in words—not even in these
songs."
impassive, ample and spheric there,
—I now suspect that is not all,
I now suspect there is something terrible in
you, ready to break forth,
For an athlete loves me, and I him —But
toward him there is something fierce
and terrible in me,
I dare not tell it in words—not even in these
songs."
pourquoi cette impression que tout est prêt à se briser, un jour, un peu plus tard? logent-elles en nous ces graines d'une tempête annoncée, peut-être inévitable, peut-être définitive? sommes-nous des porteurs condamnés à l'acheminement de la violence sans même le savoir?
et sinon, pourquoi nos peurs?
¿por qué esa impresión de que todo está cerca de romperse, algún día, un poco más tarde? ¿acaso alojan en nosotros, esas semillas de una tormenta anunciada, tal vez inevitable, tal vez definitiva? ¿acaso somos portadores condenados a la propagación de la violencia sin siquiera saberlo?
Y si no, ¿por qué nuestros miedos?
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lunes, 10 de marzo de 2008
set d'écriture
les vagues des tsunamis s'écrivent toutes seules sur le papier, inconsciemment parallèles aux cultures en terrasses d'un pays d'extrême orient que contemple une petite femme au foulard rose noué sur la tête.
l'encre est aussi de Chine, et le gribouillis sur le papier buvard ressemble étrangement à un idéogramme.
et Tanizaki ferait peut-être l'éloge de ces ombres délicates...
le hasard.
[ma table de travail, pendant la préparation d'une pièce sur les tsunamis]
las olas de los tsunamis se van escribiendo solas sobre el papel, inconscientemente paralelas à los cultivos en terrazas de un país de extremo oriente que contempla una diminuta mujer con un pañuelo rosa anudado a la cabeza.
la tinta también es de China, y el garabato en el papel secante se parece curiosamente a un ideograma.
y Tanizaki tal vez elogiara esas delicadas sombras...
el azar.
[mi mesa de trabajo, durante la preparación de una pieza sobre los tsunamis]
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jueves, 6 de marzo de 2008
la mer en hiver...

[papier végétal, eau de mer, encre de Chine et impression pigments longue durée]
tu déplaces l'air rouge et bleu
et tu brilles
toute ta petite splendeur
au-dessus des moutons de
chaque vague...
desplazas el aire rojo y azul
y brillas
todo tu pequeño esplendor
encima de la espuma de
cada ola...
de fond, escuchando a Erik Satie
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domingo, 2 de marzo de 2008
no respect
un jour Akira, un de mes chats, a rendu de la bile sur un poème à moi et un autre de W. H. Auden... et ça ne donne pas si mal que ça.
un día Akira, uno de mis gatos, devolvió bilis encima de un poema mío y otro de W.H. Auden... y el resultado no está nada mal.
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martes, 26 de febrero de 2008
sábado, 23 de febrero de 2008
miércoles, 13 de febrero de 2008
le mal

hoy he aprendido una lección: que no puedes crear un mundo a la medida de tus sueños, todo hermoso y pulcro, estético, y olvidarte de la maldad, la miseria y la podredumbre del ser humano. tengo mi lado oscuro y malvado, como todos supongo, y tengo que apechugar con ello, observarlo, reconocerlo e intentar domesticarlo.
esta reflexión viene por un juego que circula entre blogueros: "coge el libro que estás leyendo ahora, vete a la página 123 y lee las 5 primeras frases. luego, recopila las 3 frases siguientes y mándalas a 5 personas" (que a su vez mandarán las suyas a 5 personas, etc. personalmente, prefiero dejar a los que lean este post la decisión de seguir con el juego si les apetece).
y éste es el resultado de mi búsqueda:
...O que simplemente su substancia es aquella oscura y dúctil y densa como la pez que baja por las cloacas prolongando el recorrido de las vísceras humanas, de negro agujero hasta aplastarse en el último fondo subterráneo, y que de los mismos bolos perezosos enroscados allí abajo se levantan vuelta sobre vuelta los edificios de una ciudad fecal, de retorcidas agujas.
En las creencias de Bersabea hay una parte de verdad y otra de error. Cierto es que dos proyecciones de sí misma acompañan a la ciudad, una celeste y otra infernal; pero se equivocan en cuanto a su consistencia.
[Italo Calvino, Las ciudades invisibles]
aujourd'hui j'ai appris une leçon: on ne peut pas créér un monde à la mesure de ses rêves, tout beau et propre, esthétique, et oublier le mal, la misère et la pauvreté de l'être humain. je possède un côté obscur et mauvais, comme tout le monde je suppose, et je dois l'assumer, l'observer, le reconnaître et tenter de le domestiquer.
cette réflexion est dûe à un jeu qui circule entre bloggers: "prends le livre que tu lis en ce moment, va à la page 123 et lis les 5 premières phrases. recopie ensuite les 3 phrases suivantes et envoie-les à 5 personnes" (qui, à leur tour, enverront les leurs à 5 autres personnes, etc. personnellement, je préfère laisser à ceux qui liront ce post la liberté de continuer le jeu s'ils en ont envie).
et voici le résultat de ma recherche:
...Ou simplement que sa substance est celle obscure et ductile et dense comme la poix qui descend par les égouts en prolongeant l'itinéraire des viscères humaines, de trou noir jusqu'à s'aplatir sur le dernier fond souterrain, et que des mêmes boules paresseuses enroulées là en bas s'élèvent en spirale les édifices d'une cité fécale aux torves aiguilles.
Entre les croyances de Bersabea il y a une part de vérité et une autre d'erreur. Il est certain que deux projections d'elle-même accompagnent la cité, l'une céleste et l'autre infernale; mais elles font erreur quant à leur consistance.
[Italo Calvino, Les cités invisibles.]
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domingo, 10 de febrero de 2008
la fleur d'hibiscus
la falda arrugada de una mujer frente al mar,
al fondo del jardín donde la barra líquida del
horizonte se vuelve más ligera, infinitamente, y
deja huir el aliento salado del entero paisaje
la jupe froissée d'une femme face à la mer,
au fond du jardin où la barre liquide de
l'horizon devient plus légère, infiniment, et
laisse fuir l'haleine salée de l'entier paysage
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jueves, 7 de febrero de 2008
la recherche
là, dans la rouge énergie sous le visage grave
l'enfant indéfini dans le regard encore grand
et ce troisième oeil
impondérable
inévitable sagesse inscrite
comme la recherche de l'autre soi…
[aquí, en la roja energía bajo el rostro serio
el niño indefinido en la mirada grande
aún
y ese tercer ojo
imponderable
inevitable sabiduría inscrita
tal búsqueda del otro yo…]
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l'enfant indéfini dans le regard encore grand
et ce troisième oeil
impondérable
inévitable sagesse inscrite
comme la recherche de l'autre soi…
[aquí, en la roja energía bajo el rostro serio
el niño indefinido en la mirada grande
aún
y ese tercer ojo
imponderable
inevitable sabiduría inscrita
tal búsqueda del otro yo…]
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miércoles, 30 de enero de 2008
les éoliennes
elles tournent, elles tournent, et qui sait si elles ont vraiment envie de tourner, ces belles coiffeuses du vent...
giran y giran, y quién sabe si de verdad les apetece girar, a esos bellos peluqueros del viento...
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sábado, 26 de enero de 2008
arrêt sur image
arrêt sur image. la poussière bleue et encore tiède emplit les poumons pendant qu'une marque du temps reste à jamais suspendue dans le brouillard cendré de la mort. les particules grises, transparentes, accomplissent le dernier vol avant un interminable repos. les cheveux devenus blancs d'une subite vieillesse, une pré-maturité d'effroi; le regard aterré et incrédule; le porte-documents du travail, pourtant, un jour qui devait être comme les autres —il est sorti ce matin avec la chemise blanche repassée par sa femme ou par la bonne, sûrement par le savoir-faire d'une femme–; on dirait que l'énorme frayeur l'a d'un coup amaigri et que la stupeur l'oblige à fuir mais à pas lents, comme pour calmer l'horreur ou lui permettre de s'oublier, de respecter l'abrupt silence des morts. le temps vient de se briser.
imagen parada. el polvo azul y todavía tibio llena los pulmones mientras que una marca del tiempo se queda suspendida para siempre en la niebla cenicienta de la muerte. las partículas grises, transparentes, cumplen el último vuelo antes de un interminable descanso. los cabellos blanqueados por una súbita vejez, una pre-madurez de espanto; la mirada aterrada e incrédula; la cartera del trabajo, sin embargo, un día que debía ser como los demás –salió esta mañana con la camisa blanca planchada por su mujer o por la asistenta, sin duda por el saber hacer de una mujer–; parece que el inmenso miedo le ha mermado de repente y que el estupor le obliga a huir pero con pasos lentos, como para calmar el horror o permitirle olvidarse a si mismo, respetar el abrupto silencio de los muertos. el tiempo acaba de quebrarse.
[hommage à tous ceux qui subissent des attentats et des révoltes dans ce monde convulsionné /homenaje a todos los que sufren atentados y revueltas en este mundo convulsionado]
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miércoles, 23 de enero de 2008
lunes, 21 de enero de 2008
madame la lune
Hay la luna
Ay la luna, hay remordimiento de luz entre las cejas del viento
que me atrapa
Corriendo va la luna ¿a dónde? saliendo de mis ojos
si no sé quién va buscando mi rastro
en su desván luminoso
por donde cruza mudo el pálido surco de las piedras
En sus burbujas de perfil está presa
risas de luz la risa de las niñas
Me voy riendo en el bosque de ligeras sombras
y Luna va corriendo por los senderos de mi mapa
oscuriclara
la tez mordida por un cartógrafo inmóvil.
[luna llena]
la lune
aie, la lune, comme un remords de lumière entre les sourcils du vent
qui m'attrappe
la lune court —vers où?— hors de mes yeux
et j'ignore qui cherche ma trace
dans sa lumineuse mansarde
que traverse muet le pâle sillon des pierres
entre ses bulles de profil elle emprisonne,
comme des rires de lumière, les rires des petites filles
je m'en vais en riant au bois d'ombres légères
et Lune court sur mes sentiers de terre
obscure et claire,
la peau mordue par un cartographe immobile.
[pleine lune]
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lunes, 14 de enero de 2008
la paresse
des jours où on a envie d'être simplement paresseuse...
esos días en que sólo apetece la pereza...
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jueves, 10 de enero de 2008
le paysage interrompu
ce sont des paysages ratés, des cadres baclés dans la vitre d'une voiture, l'histoire vite fait d'un jour heureux et triste, l'eau qui mouille le coeur, en dedans, intimement, et personne n'y peut rien, la solitude, encore, juste là, au creux de la tendresse...
son paisajes fallidos, cuadros chapuza en la ventanilla de un coche, la historia veloz de un día feliz y triste, el agua que moja el corazón, por dentro, íntimamente, y nadie puede hacer nada, la soledad, otra vez, justo ahí, en el hueco de la ternura...
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domingo, 30 de diciembre de 2007
amigos
sería hora de hacer balance, chequearme a mi misma en esta época de mucho silencio en medio del alboroto de diciembre y encender una luz para saber donde he estado hasta ahora...
sería hora de enumerar las alegrías, pequeñas, y la felicidad de segundos en estado puro; las valentías diminutas que permitieron pasos imperceptibles en un camino inseguro y torpe; las recompensas solitarias e íntimas, ese orgullo repentino por haber superado alguna barrera invisible, por atreverme a mirar del lado de las olas imprevisibles y audaces; la tristeza por otras tristezas, el vacío donde cae algún amigo, la desesperanza propia o ajena; y el miedo, la cobardía de la resignación —ese pequeño "suicidio diario"—, el gusto por tocar fondo y no querer resurgir jamás; la rebelión inútil cuando va contra todos y no contra uno mismo; y la débil voluntad, esa traidora de buenas intenciones...
sería un buen momento para hacer las paces conmigo misma y felicitarme por lo poco conseguido, acordarme de que muchos, todos casi, avanzamos a "pasitos enanos" , tambaleándonos en el puente de un mismo navío encabritado encima de este bizarro océano...
y acordarme de que las palabras se lanzan al aire, se extienden, alcanzan metas imprevisibles pero no azarosas; y luego vuelven ampliadas, sonoras y reconfortantes, desde desconocidos amigos que se van haciendo los más fieles compañeros del viaje...
gracias a todos, amigos del alma, por esas palabras devueltas, siempre más hermosas y sabias: me encanta vuestra compañía!
Ce devrait être l'heure de faire un bilan, de m'ausculter moi-même en ce moment de grand silence au milieu du brouhaha de décembre, et d'allumer une lumière pour savoir où j'ai été jusqu'ici...
ce devrait être le moment d'énumérer les joies, petites joies, et le bonheur de quelques secondes à l'état pur; les minuscules courages qui ont permis des pas imperceptibles sur un chemin incertain et maladroit; les récompenses solitaires et intimes, cet orgueil soudain pour avoir surmonté quelque barrière invisible, pour avoir osé regarder du côté des vagues imprévisibles et audacieuses; la tristesse à cause d'autres tristesses, le vide dans lequel sombre un ami, le désespoir propre ou étranger; et la peur, la lâcheté de la résignation —ce petit "suicide quotidien"—, le plaisir de toucher le fond et de ne jamais plus vouloir en ressurgir; la révolte inutile quand elle va contre tous et non contre soi-même; et la volonté si faible, traîtresse de toutes les bonnes intentions...
ce devrait être un bon moment pour faire la paix avec moi-même et me féliciter pour le plus petit but atteint, me rappeler que beaucoup, tous ou presque, avançons à "pas de nains", en tangant sur le pont d'un même navire cabré au-dessus de ce bizarre océan...
et me rappeler que les mots se lancent dans l'air, s'étendent, atteignent des buts imprévisibles mais non hasardeux; et qu'ils reviennent ensuite amplifiés, sonores et réconfortants, provenant d'amis inconnus qui deviennent nos plus fidèles compagnons de voyage...
merci à tous, amis de l'âme, pour ces mots renvoyés, toujours plus beaux et plus sages: j'adore votre compagnie!
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viernes, 21 de diciembre de 2007
deux mille huit

à côté de ton coeur, al lado de tu corazón
toujours battant, latiendo siempre,
le coeur du monde... el corazón del mundo...
bonne année solidaire! ¡feliz año solidario!
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[une nouvelle année c'est comme un bonbon: tant que tu ne lui as pas enlevé le papier...]
[un año nuevo es como un caramelo: hasta que no le hayas quitado el papel...]
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