sábado, 26 de enero de 2008

arrêt sur image

© mgab. les cendres. de le livre bleu et rouge.



arrêt sur image. la poussière bleue et encore tiède emplit les poumons pendant qu'une marque du temps reste à jamais suspendue dans le brouillard cendré de la mort. les particules grises, transparentes, accomplissent le dernier vol avant un interminable repos. les cheveux devenus blancs d'une subite vieillesse, une pré-maturité d'effroi; le regard aterré et incrédule; le porte-documents du travail, pourtant, un jour qui devait être comme les autres —il est sorti ce matin avec la chemise blanche repassée par sa femme ou par la bonne, sûrement par le savoir-faire d'une femme–; on dirait que l'énorme frayeur l'a d'un coup amaigri et que la stupeur l'oblige à fuir mais à pas lents, comme pour calmer l'horreur ou lui permettre de s'oublier, de respecter l'abrupt silence des morts. le temps vient de se briser.


imagen parada. el polvo azul y todavía tibio llena los pulmones mientras que una marca del tiempo se queda suspendida para siempre en la niebla cenicienta de la muerte. las partículas grises, transparentes, cumplen el último vuelo antes de un interminable descanso. los cabellos blanqueados por una súbita vejez, una pre-madurez de espanto; la mirada aterrada e incrédula; la cartera del trabajo, sin embargo, un día que debía ser como los demás –salió esta mañana con la camisa blanca planchada por su mujer o por la asistenta, sin duda por el saber hacer de una mujer–; parece que el inmenso miedo le ha mermado de repente y que el estupor le obliga a huir pero con pasos lentos, como para calmar el horror o permitirle olvidarse a si mismo, respetar el abrupto silencio de los muertos. el tiempo acaba de quebrarse.

[hommage à tous ceux qui subissent des attentats et des révoltes dans ce monde convulsionné
/homenaje a todos los que sufren atentados y revueltas en este mundo convulsionado]

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miércoles, 23 de enero de 2008

madame la lune, ce matin

© mgab. / herbes de lune. madrid, 16 janvier 2008



Reclamaré la hierba y los almendros
te llamaré de luna
en las hojas viejas del camino


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lunes, 21 de enero de 2008

madame la lune

© mgab. / luna 1, 2 y 3. 2007.




Hay la luna
Ay la luna, hay remordimiento de luz entre las cejas del viento
que me atrapa

Corriendo va la luna ¿a dónde? saliendo de mis ojos
si no sé quién va buscando mi rastro
en su desván luminoso
por donde cruza mudo el pálido surco de las piedras

En sus burbujas de perfil está presa
risas de luz la risa de las niñas

Me voy riendo en el bosque de ligeras sombras
y Luna va corriendo por los senderos de mi mapa
oscuriclara
la tez mordida por un cartógrafo inmóvil.

[luna llena]



la lune
aie, la lune, comme un remords de lumière entre les sourcils du vent
qui m'attrappe

la lune court —vers où?— hors de mes yeux
et j'ignore qui cherche ma trace
dans sa lumineuse mansarde
que traverse muet le pâle sillon des pierres

entre ses bulles de profil elle emprisonne,
comme des rires de lumière, les rires des petites filles

je m'en vais en riant au bois d'ombres légères
et Lune court sur mes sentiers de terre
obscure et claire,
la peau mordue par un cartographe immobile.

[pleine lune]

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