domingo, 7 de junio de 2009

round midnight

© mgab. / round midnight.




…esos bloques extrañamente turbios que atesoran en lo más recóndito de su masa unos fulgores fugaces y perezosos, como si se hubiese coagulado en ellos un aire varias veces centenario, como si su cenagoso espesor estuviese formado de aluviones depositados lentamente desde el pasado lejano de la civilización…

Tanizaki. ¿quién puede hablar mejor acerca de la sombra, de lo oscuro donde duermen todas las luces? ¿de tantos estratos acumulados en la serenidad de lo opaco para luego desvelar toda su densidad en una herida abierta, en un destello? y lo que se nos revela entonces, esa luminosa sangre, ¿no es acaso la misma sustancia del universo propio, el resplandor íntimo y celosamente protegido, la llama que nos arde?



ces blocs étrangement troubles qui thésaurisent au plus caché de leur masse des éclats fugaces et paresseux, comme si s'étaient coagulés en eux un air plusieurs fois centenaire, comme si leur épaisseur boueuse s'était formée d'alluvions lentement déposées depuis le lointain passé de la civilisation...

Tanizaki. qui peut, mieux que lui, nous parler de l'ombre, de l'obscur où dorment toutes les lumières? de tant de strates accumulés dans la sérénité de l'opaque qui dévoilent ensuite toute leur densité dans la blessure béante, en un éclair? et ce qui nous est alors révélé, ce sang lumineux, n'est-ce pas au fond la substance-même de l'univers, l'éblouissement intime et jalousement protégé, la flamme qui nous brûle?




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