
sábado, 18 de septiembre de 2010
lunes, 6 de septiembre de 2010
plume baiser

miércoles, 25 de agosto de 2010
l'eau

je sentirai dans la rumeur de l'eau
la peau sauvage qui me guide d'avant
et me retire
et puis m'accueille
et l'odeur sanguinolente où je palpite.
ces voix de sel qui parcourent mon corps
ne sont pas miennes, elles prviennent de jours étranges
et leurs yeux regardent
maintenant repliées, mes ailes.
[photo et texte: © magb.]
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lunes, 16 de agosto de 2010
la boîte à fleurs

no puedo. nunca puedo echar a la basura cuando caen al suelo esas mariposas que han desaprendido a volar. se han soltado en un momento desesperado y se han lanzado al vacío, suicidas adolescentes arrugadas en su desamparo y yo las recojo, en el rito sagrado de detener el olvido de otros días brillantes.
están ahora dentro de una caja de botones que abro de vez en cuando. toco las arrugas sonoras de sus pequeñas faldas y siento su color ligero como un viento que los sostiene en mi mano, invisible y casi quieto.
je ne peux pas. je ne peux pas les jeter à la poubelle quand ils tombent sur le sol, ces papillons qui ont désappris le vol. ils se sont lachés dans un moment de désespoir et se sont lancés dans le vide, adolescents suicides fripés dans leur désarroi et moi je les ramasse, dans le rite sacré d'arréter l'oubli d'autres jours brillants.
ils sont à présent dans une boite à boutons que j'ouvre de temps en temps. je touche les froissures sonores de leurs petites jupes et je sens leur couleur légère comme un vent qui les soutiendrait dans ma main, invisible et presque arrêté.
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sábado, 7 de agosto de 2010
petite sombre

viernes, 23 de julio de 2010
le triton sur la main

je vois le triton bleu sur mon plancher de pin valsain doré dans la pénombre, vert-de-gris tendre encore, mutilé dans sa fuite à l'au-delà du mur nocturne. Il étire ses doigts entre combien de mondes, sans gouvernail et le regard muet?
(animal trouvé dans le salon de la maison à Madrid, amené par la chatte Siouxie —queue coupée—. me rappelle la main. je pense tout à coup à la main d'un homme-dieu, une des photos de Toni Catany)
veo el geko azul sobre mi parquet de pino valsain dorado en la penumbra, verde-gris tierno aún, mutilado en su huida hacia el más allá del muro nocturno. ¿entre cuántos mundos estira sus dedos , sin timón y la mirada muda?
(animal encontrado en el salón de mi casa en Madrid, traído por mi gata Siouxie —cola cortada—. me recuerda la mano. pienso de repente en la mano de un hombre-diod, una de las fotos de Toni Catany)
[machine à écrire, gravures de livre de sciences naturelles, intervention sur une photographie de Toni Catany et reproduction en polaroid. impression par photocopie / máquina de escribir, grabados de libro de ciencias naturales, intervención sobre una fotografía de Toni Catany y reproducción en polaroid. impresión por fotocopia.]
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domingo, 11 de julio de 2010
salto

ella se desnuda en el paraíso
de su memoria
ella desconoce el feroz destino
de sus visiones
ella tiene miedo de no saber nombrar
lo que existe
elle se dévêt dans le paradis
de sa mémoire
elle ignore le féroce destin
de ses visions
elle a peur de ne pas savoir nommer
ce qui existe
[Alejandra Pizarnik]
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domingo, 27 de junio de 2010
domingo, 13 de junio de 2010
mapas flotantes

martes, 1 de junio de 2010
domingo, 23 de mayo de 2010
...

lunes, 17 de mayo de 2010
río Wang
.jpg)
jueves, 6 de mayo de 2010
océan

domingo, 25 de abril de 2010
domingo, 11 de abril de 2010
la vida...

lunes, 29 de marzo de 2010
ginkgo 3 [écriture automatique]

la robe folle d'une danseuse et les festons de l'air dans ses replis et ses godets comme des fées tissant la musique de la tramontane quand elle passe sur les chênes et que les noisetiers tremblent dans les bois, que les feuilles chuintent comme de l'or liquide entre les chemins de terre brune, que les branches se courbent comme des violons, envie de pleurer et de sourire avec les nuages et leurs ombres passantes entre les troncs rugueux où s'effilochent les bruits des fourmis et des taupes / la robe folle d'une danseuse qui fuirait aussi entre les ombres sources et les feux follets qu'allume un soleil blond et chatouilleux, et que je verrais passer sans les regarder dans les souffles de mon coeur fatigué sans ton regard sur lui, le désespoir de la plénitude où je me loge comme une autre intruse / la robe folle d'une danseuse et la friture sablée de son jupon qui frotte tendrement les mollets blancs et chauds et l'aident à tendre sous la musique blanche les fils blonds d'un réseau de cordes raides où flottent des équilibristes soyeux et fous, glissent leurs pieds-chaussons comme sur un fil de verre liquide aux sonorités d'oiseaux rares et de pleurs d'enfants / la robe folle d'une danseuse comme tes petits pas d'encre bleue sur les lignes imaginées d'un cahier de vie et de rires, d'histoires pour me faire peur et bonheur et tracer d'une plume d'air des signes d'émoi, de toi à moi, du dialogue muet et criard à la fois, rose, ajouré d'enfance et d'âges pas encore vêcus, tâtonnant dans l'obscurité des songes où je palpe et lèche ta peau de mandarine, couleur café et odeur de brumes tropicales, salée jusque dans l'obsession du désir / la robe folle d'une danseuse que le prince prit par le petit doigt et amena jusqu'au ciel pour lui montrer les estampes japonaises de son lit à baldaquin, deux sous le ciel azuré de soie et de lin, des étoiles dessinées sur le firmament blanc d'organdi bruissant sous la brise de la fenêtre ouverte sur le jardin, balcons sur la mer, sud ébloui d'une île inventée sans horizon et sans arbres, herbes de salître où se perdent les sons de tous les pas et les dentelles que tracent les pieds des derviches, tournant dans l'éblouissement du jour, jusqu'au soir fuyant dans le rouge du ciel enflammé / la robe folle d'une danseuse que tu connaîtrais dans les bars vulgaires du port, où les marins, bras nus et tatouages bleus, lui toucheraient le cul pour dire que c'est bon, que c'est à eux, que les femelles sont la porte mystérieuse de l'univers et que l'évasion de l'alcool ramène toujours à leurs gros seins et à leurs rondes fesses, panse généreuse du monde oú s'enfantent les humeurs sanguines des crimes de passion, les délires de l'oubli et les mirages de la possession, le cri sanglant de la rupture, la peur insurmontable de toutes les solitudes / la robe folle d'une danseuse, l'éventail projeté dans l'air chaud de velours jaune et mat, les côtes de melon qui parfument la salle ouverte au vent Pacifique, au brouillard suffoquant qui noie les sons et les couleurs de la journée finie et dure, l'étouffement de la nuit plongé dans la peur du ciel plombé de nuit sans étoiles, le sommeil pleurant la sueur du travail laissé pour demain et qui s'éveillera déjà essouflé et heurté de grincements humides / la robe folle d'une danseuse plongée dans la fraîcheur marine de ta voix, accroupie sous la tranquilité de tes caresses, pelotonnée au fond tout au fond de ta main qui dresse une barrière menue et presque impuissante, si puissante, entre le froid et son front de neige et de rose, quelque chose qui rappelle tous les plis feutrés d'une robe se dépliant sur le fond paisible des nuages et des forêts, des vagues, des vaches dans le pré, de l'enfant qui étudie et de l'ombre qui vit.
... la falda loca de una bailaora a quien conocerías en los bares vulgares del puerto, donde los marineros, brazos desnudos y tatuajes azules, le tocarían el culo para decir que está bueno, que es suyo, que las hembras son la puerta misteriosa del universo y que la evasión del alcohol devuelve siempre a sus gordas tetas y sus nalgas redondas, panza generosa del mundo donde se alumbran los humores sanguinos de los crímenes pasionales, los delirios del olvido y los espejismos de la posesión, el grito sangriento de la ruptura, el miedo insoportable a todas las soledades...
[extracto]
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domingo, 21 de marzo de 2010
le verre

sábado, 13 de marzo de 2010
adjectifs qualificatifs

j'ai toujours aimé la grammaire, cette sorte de charte pleine de codes parfois tortueux où perdre son latin mais où gagner la limpidité d'un outil merveilleusement nécessaire, celui du langage.
j'adore les synonymes, les antonymes, les épithètes et les attributs —quel mot remarquable entre tous !—; la conjugaison et l'orthographe, ces nids de glissantes vipères et merveilleux bijoux, choux, genoux, hiboux...
mais ce que j’aime surtout, ce sont les adjectifs qualificatifs, ces petites entités qui en définissent d’autres, qui leur ajoute sensualité, discrétion, noirceur, éclat … ou les contredisent de manière flagrante, créant un ex-abrupt grinçant, unique, audacieux et séduisant.
parce qu'il est toujours attirant de transgresser les frontières.
siempre me ha gustado la gramática, esa especie de carta magna llena de códigos a veces tortuosos donde perder su latín pero ganar la limpidez de una herramienta maravillosamente necesaria, la del lenguaje.
adoro los sinónimos, los antónimos, los epítetos y atributos —¡qué palabra más remarcable!—; la conjugación y la ortografía, esos nidos de escurridizas víboras y maravillosas joyas.
pero lo que me gusta por encima de todo son los adjetivos calificativos, esas pequeñas entidades que definen otras pequeñas entidades, que les aportan sensualidad, discreción, negritud, brillo… o bien las contradicen de forma patente, creando un exabrupto chirriante, único, audaz y seductor.
porque siempre es atractivo transgredir las fronteras.
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sábado, 6 de marzo de 2010
miércoles, 24 de febrero de 2010
eau de printemps nº 3

lunes, 8 de febrero de 2010
rutas de seda...

aprendo a ilimitar
lanzadas en el cielo en humosa claridad de nieve
todas las cercas de los verbos.
para ver en los mundos
todo el rostro oculto de mi mundo
sustituyo tu nombre
yendo a los olvidados pliegues de la tierra
decriptando
el ignoto trabajo de las patas que dibujan
rutas de seda en las arenas.
j'apprends à illimiter
lancées au ciel en fumeuse clarté de neige
toutes les enceintes des mots.
pour voir parmi les mondes
le visage entier et caché de mon monde
je remplace ton nom
en allant jusqu'aux plis oubliés de la terre
décryptant
la labeur ignorée des pattes qui dessinent
des routes de soie sur les sables.
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lunes, 1 de febrero de 2010
d'autres sables

... mientras agito mis piernas en el perfil oscuro, llamando otra vez la luna lunática en la orilla arenosa del día, como si fuera a contestar, bajito, a los oídos del sueño que llevo entre mis brazos, acunándole, y que no se quiere dormir jamás.
... pendant que j'agite mes jambes dans le profil obscur, appelant à nouveau la lune lunatique sur la rive sableuse du jour, comme si elle allait répondre, doucement, à l'oreille du rêve que je porte entre mes bras, que je berce, et qui ne veut jamais s'endormir.
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domingo, 24 de enero de 2010
la muerte de las flores

pleine lune entre les saules et un abandon de sel dans les yeux
je frôle le genou clair où reposent aussi
la mort des fleurs
et les tempes que marbrent les vins
je peux dire l'histoire des pas,
tandis que dormait la petite rive de l'eau,
et remémorer la longue embrassade des poissons.
je crois voir les mèches d'herbes coupées
dans la main ouverte des forêts
et reluire encore
les ongles mal coupés dans les pinceaux des vents.