viernes, 3 de abril de 2009

un arbre



© anonyme / un arbre.




j'aime l'image d'un arbre: une silhouette tranquille et imparfaite qui naît pratiquemment n'importe où, d'une graine apportée par on ne sait quel vent. la force initiale de quatre minuscules racines. la forme irrégulière et compacte, parfois accidentée. parfois torturée. l'épanouissement des bras, libre, en tout sens, généreux. les fruits et les fleurs comme un cadeau promis. le refuge, l'ombre —ah, l'ombre d'un arbre!—. les cycles respectés, le sommeil de l'hiver et le luxuriant été. trois notes d'un oiseau. et la musique entre les feuilles, ce bruissement...

une vie, probablement.


amo la imagen de un árbol: una silueta tranquila e imperfecta naciendo casi en cualquier sitio, de una semilla traída por no se sabe qué viento. la fuerza inicial de cuatro minúsculas raicillas. la forma irregular y compacta, a veces accidentada. a veces torturada. la plenitud de los brazos, libre, en todas las direcciones, generosa. los frutos y las flores como un regalo prometido. el cobijo, la sombra —¡ah, la sombra de un árbol!—. los ciclos respetados, el sueño del invierno y el lujurioso verano. tres notas de un pájaro. y la música entre las hojas, ese susurro...


una vida, probablemente.




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viernes, 27 de marzo de 2009

really the blues

© mgab. / encuentros (Schiele-Sert). collage, 2009





really the blues...

¿será la primavera?

c'est à cause du printemps?


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lunes, 23 de marzo de 2009

un visage

© mgab. / graffiti anónimo. madrid, 2009





il y a des visages qui sentent
la tristesse. et d'autres qui sentent le printemps. les vieilles portes décrépies ne peuvent rien contre cet accès de jeunesse, ce petit vrillon de fraîcheur cloué dans l'air poussiéreux des villes, tourbillonnant au fond de la rétine sans qu'aucune autre image ne puisse l'en déloger, obstiné à nous rouvrir le monde à la fin d'un hiver.

il y a des visages qu'on devrait prescrire aux hargneux, aux sans âme, aux ingrats et aux malhonnêtes de tous poils. il y a des visages qu'on devrait afficher sur son miroir, tous les matins, pour oublier ses propres rancunes contre le monde.


hay caras que huelen a tristeza. y otras que huelen a primavera. las viejas puertas desconchadas son impotentes ante esa erupción de juventud, esa pequeña viruta de frescura clavada en el aire polvoriento de las ciudades, ese torbellino en el fondo de la retina que ninguna otra imagen es capaz de desalojar, obstinada en abrirnos otra vez el mundo al final de un invierno.

hay caras que se deberían prescribir a los hoscos, a los desalmados, a los ingratos y a los deshonestos de cualquier calaña. hay caras que se deberían pegar al espejo, todas las mañanas, para olvidar los propios rencores contra el mundo.


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sábado, 14 de marzo de 2009

géologie, généalogie, d'autres strates...

© mgab. / Généalogie. de la serie Estratos.
[papel, tinta china, agua, metacrilato]





Je trace un continent brouillé où
jaillit la douce incontinence
de la solitude.
je vois à l’intérieur de moi el dulce bosque,
géographie sillonnante des absents,
et la géologie de leurs corps
nourrir des flammes rouges que perturbe le vent
en permanence pour la soif.

Trazo un confuso continente
de donde surge
la dulce incontinencia de la soledad.
veo dentro de mi el dulce bosque,
geografía que surcan los ausentes,
y la geología de sus cuerpos
nutrir las llamas rojas que perturba el viento
para la permanente sed.


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sábado, 7 de marzo de 2009

connaissances?

© mgab. / Babel intime. collage, 2009





Que faire avec tant d'information?

¿qué hacer con tanta información?


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sábado, 28 de febrero de 2009

la sombra

© mgab. / la sombra.




je viens de voir à la Casa de las Alhajas une partie de l'exposition du Museo Thyssen-Bornemisza La Sombra (l'Ombre). Intéressante.

ça m'a rappelé cette photo prise y a quelques années au hasard d'un travail aux environs de Madrid: rien à voir avec une femme en boubou transportant son plat de manioc sur quelque chemin torride d'Afrique. non, ce n'est que moi, un peu moins exotique que l'apparence.

trompeuses, les ombres...


acabo de ver en la Casa de las Alhajas una parte de la exposición del Museo
Thyssen-Bornemisza La Sombra. interesante.
y me ha venido a la memoria esta foto tomada al azar de un trabajo en los alrededores de Madrid: nada que ver con una mujer en boubou llevando su fuente de mandioca por algún tórrido sendero de África. No, sólo soy yo, un poquito menos exótica que la apariencia.

tramposas, las sombras...


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domingo, 22 de febrero de 2009

une ligne...

© mgab. / la ligne. Buitrago del Lozoya. 2009.




...peut-être de vie: celle d'avant où les villages cousaient au long de leurs murs un surjet pour la conversation et pour l'échange, pour un moment d'existence mise en commun. c'était plutôt au crépuscule du soir, à la fin du soleil, à la dernière tiédeur du jour. ça faisait partie de la belle saison et des envies grégaires. ça faisait du bien et du chaud. ça sentait la journée bien remplie et la fatigue. ça sentait le droit de se reposer et d'être simplement heureux.


..una línea, quizá de vida: la de antes cuando los pueblos cosían a lo largo de sus muros un rebatido para la conversación y el intercambio, para un momento de existencia en común. era más bien en el crepúsculo de la tarde, al final del sol, en la última templanza de la tarde. formaba parte de la 'belle saison' y de las querencias gregarias. venía bien y daba calor. olía a jornada cumplida y a cansancio. olía a derecho a descansar y ser simplement feliz.


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domingo, 15 de febrero de 2009

her memory

© mgab. / her memory. collage, 2009.



...cette mémoire des étoiles...

...sur la plage le sable bêle comme des moutons d'infinis
quand la mer bergère m'appelle...
[Léo Ferré]


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sábado, 7 de febrero de 2009

l'escalier

Voy a verte y las palabras
tendrán el aire de abril
confundirán la gota con la lágrima
y el océano se hará más inmenso
que antes de la lluvia de tu voz.
Voy a verte y el espacio acoplará su densidad
a lo que eres sin yo saberlo
desconocido otro
tan íntimo



je vais te voir

et les mots auront un air comme d'avril
et confondront les gouttes et les larmes
et l'océan deviendra plus immense encore
qu'avant la pluie de ta voix.
je vais te voir et l'espace adaptera sa densité
à ce que tu es sans que je sache,
inconnu et autre,
si intime.

© mgab. / l'escalier. 09


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lunes, 26 de enero de 2009

les mains sales

© mgab. / anilines. Le livre bleu et rouge.




Habría de reconocer,
al fulgor de los epitafios entre los trigos
detras del aura roja que encienden los insultos
—por dejar que estén sobre su mesa las manos sucias—

profunda,
la pena del mundo.



il lui faudrait reconnaître,
à cause de l'ardeur des
épitaphes entre les blés
derrière la lueur rouge qu'allument les insultes
—permettant que ces mains se posent,
sales, sur sa table—
profonde,
la peine du monde.


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domingo, 18 de enero de 2009

y la nave va...

© mgab. / del Libro de la soledad.




y la nave va...


en este mundo sembrado de minas anti-personales, la navegación sostenida se está haciendo difícil. seguimos sin embargo cruzando el océano de lava candente, intentando mantener el rumbo firme sin dejar de compartir la mirada atónita y desolada.

tanta maldad incontrolada y admitida, con la sonrisa mirando por otro lado, no deja de distraer un instante la mirada del propio ombligo acobardado por otra crisis, la nuestra, la que nos atenaza las entrañas.

y al final volveremos a ella, la única capaz de conmovernos de verdad.


et le bateau va...

dans ce monde semé de mines anti-personnes, la navigation cohérente devient difficile. nous continuons pourtant de traverser cet océan de lave incandescente en essayant de maintenir fermement le cap, tout en prenant part au regard incrédule et désolé.

tant de férocité incontrôlée et admise, avec notre sourire regardant ailleurs, ne fait que distraire un moment le regard de notre propre nombril effrayé par une autre crise, la nôtre, celle qui nous prend aux tripes.

et nous y reviendrons finalement, à la seule capable de nous émouvoir réellement.


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martes, 13 de enero de 2009

vuelvo pronto...

© mgab. / la neige dans la cour. 2009




merci à tous ceux qui se sont preoccupés pour moi. je ne suis pas morte et je reviens très bientôt!


gracias a todos los que se han preocupado pensando dónde me había metido. ¡estoy viva y vuelvo muy pronto!

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martes, 16 de diciembre de 2008

l'année s'en va...




[pour agrandir, click sur l'image! / para ampliar, clic en la imagen!]



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domingo, 7 de diciembre de 2008

chemin confus...

© mgab. / chemin confus, 2008.






Viajo hasta el infinito

leyéndote
te pareces a un hermano
desconocido, lejos y cerca
íntimo como mi alma

puedo escribir ahora

sobre el hielo o sobre las marmotas
y sigues ahí buscando conmigo
lo que hacen las palabras
apoyando tu dedo
en esta misma llaga donde
sangra algo conocido
tan dulce, y aun hermoso
lleno y vacío
plenitud en la muerte.

Tú vas a los caballos

yo te sigo en los bancos del INEM
rodeada de caras ausentes.
Porque también mi alma
es el solo refugio,
aquí descanso y no me ve el mundo.

[Leyendo a Bukowsky]




je te lis et je vogue
vers l'infini
tu ressembles à un frère inconnu,
lointain et prôche
intime comme une âme

je peux écrire, là,
à propos du gel ou bien sur les marmottes
et tu continues de chercher avec moi
ce que font les mots
en appuyant ton doigt
sur cette même plaie où
saigne quelque chose de connu
si doux, et même tellement beau,
plein et vide
plénitude dans la mort.

Toi tu vas aux courses
moi je te suis sur les bancs de la ANPE
entourée de visages absents.
parce que mon âme m'est aussi
le seul refuge,
je my repose et le monde ne me voit pas.

[en lisant Bukowsky]


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lunes, 24 de noviembre de 2008

du chaud dans le froid

© Thomas Gillain




des jours où le vent souffle fort et où la pointe des montagnes s'habille de blanc: un peu de chaud dans le froid, des couleurs rutilantes, de brusques envies de Sud...
changer de vent...



algunos días en que el viento se hace fuerte
, la punta de las montañas se cubren de blanco: un poco de calor dentro del frío, unos colores brillantes, y ganas bruscas de ir hacia el Sur...
cambiar de aire...


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sábado, 15 de noviembre de 2008

cousu main I

© mgab. / du Petit livre inachevé du Ginkgo Biloba, page deux.




d'où me vient cette obsession pour le fil, le geste de coudre, l'attache ténue d'un brin de coton? de ma famille sans doute, de cette enfance entre toiles et coutures, broderies et arabesques de revues, reprises et points d'or; silences assis au jardin, à la cuisine, à l'atelier; lumières sur les moires, les taffetas, les shantungs; patiences sur les nappes de fil, sur les camaieus de couleurs, sur les robes du soir faufilées et déjà féériques, sur les batistes immaculées, sur le passe-poil des gilets; enivrement des odeurs d'empesage, des draps amidonnés, de la vapeur silencieuse des salles où on repasse les oeuvres d'art...
[à Bonne-Maman, à Tatie, à Maman]


de dónde me viene esa obsesión por el hilo, el geste de coser, el lazo tenue de una brizna de algodón? de mi familia sin duda, de esa infancia entre telas y costuras, bordados y arabescos de revistas, remiendos y puntadas de oro; silencios sentados en el jardín, en la cocina, en el taller; luces sobre los moirés, los tafetanes, los shantungs; paciencias sobre los manteles de hilo, sobre los camaieus de colores, sobre los vestidos de noche hilvanados y ya mágicos, sobre las batistas inmaculadas, sobre el ribete de los chalecos; embriaguez olorosa del almidonado, de las sábanas acartonadas, del vapor silencioso de las salas donde se planchan las obras de arte..
[a mi abuela, a mi tía, a mi madre]


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lunes, 10 de noviembre de 2008

tourbillon

© mgab. / tourbillon.





des jours où la vie est comme ça, belle et confuse...

días en que la vida es así, bella y confusa...


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lunes, 3 de noviembre de 2008

les noms

© anonyme. Les fiancés.





On écrit vos noms sur la pierre. Vous venez de partir à peine et c’est un peu notre peau qui se lacère et stigmatise sous chaque lettre destinée au silence.
On écrit vos noms qui ont encore le souffle tiède de la présence et aussi une indéchiffrable musique pourtant connue et répétée, volontairement répétée dans la vaste étendue du vide auquel on ne croit pas encore, jamais, ni tout à fait.

On écrit vos noms dans la mémoire de l’espace, dans une brume entière peuplée de sensations ouatées mais qu’on sait éphémères parce que la brume, justement, entière, fera d’elles quelques effilochures transparentes d’où se décrocheront nos appels, nos dialogues imaginés, notre infini et inutile désir de protection, encore.

On croit que la solitude est votre solitude. On regrette vos vies comme s’il ne s’agissait que d’un choix établi depuis toujours bien au-delà de nous et non de votre architecture construite et assumée de l’absence.

On veut croire que ces fils ténus qui nous relient encore aux souvenirs de vous seront plus invincibles que la mort. La mort, cette énorme distance creusée autour de nos sourires.

Et vos images, tous ces gestes de vous qui peuplent nos maisons, toute cette éternelle jeunesse déversée sur nos jours comme pour nous interdire la tristesse, mais qui aiguise la peine de ne pas avoir tout vêcu, de ne pas avoir joui de ces rires basculés dans l’infini. Pas assez joui, jamais.

Vos transparentes et lointaines et douteuses existences, déjà, sont pourtant le souffle muet qui anime ce que nous sommes et ce que nous transmettons, et qui ne s’éteint pas tant que vibre votre sourire sur de petites lèvres familières: comme son grand-père; comme cette autre dont on raillait un peu les rondeurs et s’insinue soudain dans l’autre rondeur d’un genou inachevé...

On écrit vos noms, aussi, à chaque détour de nos vies, comme qui dessine les fidèles repères des cartes, tous ces endroits qu’on a rendus possibles en les vivant et qui nous accompagnent, sourdement émus à l’intérieur de notre valise, à chaque voyage.

On écrit vos noms et on tisse autour d’eux la trame d’un monde entier de recoupements, d’unions et de promesses, de banalités qui ressuscitent un exotisme fané et virtuel auquel on se familiarise peu à peu, qu’on fait nôtre par force puisque les dâtes et les lieux concordent, sur les grimoires illustrés d’émouvantes cérémonies recensées en pattes de mouche. Alors, vos noms s’expliquent soudain par une curieuse coincidence d’autres noms identiques qui font de chaque famille un univers entier, compact, différencié.

Vous êtes tous des nôtres, on a enfin trouvé qui vous protège ou qui vous pleure, on a l’impression que le ciel est moins vide...



Escribimos vuestros nombres sobre la piedra. Apenas os acabáis de marchar y es un poco nuestra piel la que se lacera y estigmatiza debajo de cada letra destinada al silencio. Escribimos vuestros nombres, que poseen aún el tibio soplo de la presencia y también una indescifrable música conocida y repetida, voluntariamente repetida en la vasta extensión del vacío en el que no creemos todavía, nunca, ni del todo.

Escribimos vuestros nombres en la memoria del espacio, en una bruma enteramente poblada de sensaciones acolchadas que sabemos efímeras; porque la bruma, justamente, entera, hará de ellos deshilachados transparentes de donde se descuelguen nuestras llamadas, nuestros imaginados diálogos, nuestro infinito e inútil deseo de protección, todavía.

Creemos que la soledad es vuestra soledad. Echamos de menos vuestras vidas como si sólo se tratara de una elección establecida desde siempre, mucho más allá de nosotros, y no de una arquitectura de la ausencia por vosotros construida y asumida.

Queremos creer que esos hilos tenues que nos atan aún a vuestro recuerdo serán más invencibles que la muerte. La muerte, esa enorme distancia abierta alrededor de nuestras sonrisas.

Y vuestras imágenes, todos los gestos vuestros que pueblan nuestras casas, toda esa eterna juventud vertida sobre nuestros días como para impedirnos la tristeza, pero que agudiza la pena por no haberlo vivido todo, por no haber gozado de esas risas ya volcadas en el infinito. No haber gozado lo suficiente, jamás.

Vuestras transparentes y lejanas y dudosas existencias, desde ya, son sin embargo el soplo mudo que anima lo que somos y lo que transmitimos, y que no se apaga mientras vibre vuestra sonrisa en unos pequeños labios familiares: como su abuelo; como ese otro de cuyas curvas nos mofábamos un poco y se insinúa de repente en la otra curva de una rodilla inacabada...

Escribimos vuestros nombres, también, a cada recodo de nuestras vidas, como quien dibuja las fieles referencias de los mapas, todos esos lugares que hemos hecho posibles viviéndolos y que nos acompañan, calladamente conmovidos dentro de nuestra maleta, en cada viaje.

Escribimos vuestros nombres y tejemos alrededor la trama de un mundo entero de intersecciones, uniones y promesas, banalidades que resucitan un exotismo marchito y virtual con el que familiarizarnos poco a poco, hacerlo nuestro a la fuerza ya que las fechas y los lugares concuerdan, en los manuscritos repletos de conmovedoras ceremonias registradas con patas de mosca. Vuestros nombres se explican entonces, y de repente, por la curiosa coincidencia de otros nombres idénticos que hacen de cada familia un universo entero, compacto, diferenciado.

Sois todos de los nuestros, hemos encontrado al fin quien os proteja y quien os llore, y da la impresión de que el cielo no esté tan vacío...


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lunes, 27 de octubre de 2008

suture

© mgab. / suture. página de le livre d'Antinoüs. 2007.





suture, joint, couture, cicatrice, plaie, blessure, déchirure, accroc, lésion, points...


sutura, junta, costura, cicatriz, llaga, herida, desgarro, rasgón, lesión, puntos...


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jueves, 23 de octubre de 2008

Akira

© d.t. / Akira.




Akira, je pleure aujourd'hui ta petite mort.
tu étais très beau.

Akira, lloro hoy tu pequeña muerte.
eras muy guapo.


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domingo, 19 de octubre de 2008

tumulte

© a.m.b. / le fauteuil d'eau.




debo
sospecho
alcanzar la quietud en pleno nudo de tormentas

en la cotidiana acritud de los hechos

sin tierras que asir sin patria dibujada
sin el común sentido del reposo

sin nada alrededor que sepa confortar mi lecho

ni siquiera una sombra en mis brazos

sin pequeñas parcelas de sabiduría
sino con la arena sin cesar rastreada
cumplida

ofrendada



je devrai
je crois
reconquérir le calme au plein noeud de l'orage

entre la quotidienne acritude des choses
sans terre où aborder, sans visible patrie

à jamais hors du sens utile du repos


sans rien autour qui sache conforter ma couche

même plus d'ombre sur mes bras

absentes désormais parcelles de sagesse

seul le sable jour à jour ratissé
accompli

en offrande


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miércoles, 15 de octubre de 2008

October 15th, Blog Action Day: Poverty

© mgab. / le banc. Madrid. 2008.




Pobreza. (de pobre) f. Calidad de pobre. Falta, escasez.
Pobre. (del latín pauper, eris) adj. Necesitado, que no tiene lo necesario para vivir.
(Diccionario RAE)


'...Gatsby se daba abrumadora cuenta de la juventud y misterio que la riqueza atesora y protege, de la lozanía de un nutrido guardarropa, y de Daisy, radiante como la plata, segura y orgullosa por encima de las ardientes luchas de los pobres...' (F. Scott Fitzgerald. El gran Gatsby)



Pauvreté. n.f. (du latin paupertas). État de celui, de ce qui est pauvre.
Pauvre. adj. (du latin pauper). dépourvu ou mal pourvu du nécessaire. Stérile, sans ressources.
(Dictionnaire Larousse)


'... Gatsby se rendait terriblement compte de la jeunesse et du mystère que thésaurise et protège la richesse, de l'exubérance d'un garde-robe bien pourvu, et de Daisy, brillante comme l'argent, sûre d'elle et orgueilleuse au-dessus de l'ardente lutte des pauvres...'
(F. Scott Fitzgerald. Le grand Gatsby)

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miércoles, 8 de octubre de 2008

hasards

© mgab. / no hay magia. 2008.





© mgab. / elle se cache. 2008.





© mgab. / sounds. 2008.







la ville et ses autres cadeaux: plus abrupts et plus cachés, revêtus du mystère du temps précipité, métallisés par la rudesse de la vie en courant, si pressée qu'on en oublie de poser les yeux sur la beauté des hasards, des violentes rencontres, de la brusque douceur...



la ciudad y sus otros regalos: más abruptos y más escondidos, vestidos del misterio del tiempo precipitado, metalizados por la rudeza de la vida corriendo, tan urgente que se te olvida posar los ojos sobre la belleza de los azares, de los violentos encuentros, de la brusca dulzura...

like any soft dark stars.

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sábado, 4 de octubre de 2008

automne

© mgab. / setas. 2007.



© mgab. / la almendra rota. 2007.




les petits cadeaux de la nature...


los pequeños regalos de la naturaleza...

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viernes, 26 de septiembre de 2008

le geste

© mgab. / moleskine couture. 2008.




el gesto pictórico también es una escritura, una letra esbozada, a veces confusa y a veces sabia, que se recrea en su constante roce con lo sobrenatural, lo del otro mundo, lo de otras ciudades en sus cercanos despertares…


le geste pictural est aussi une écriture, une lettre ébauchée, parfois confuse et quelquefois sage, qui se recrée dans un frottement constant avec le surnaturel, avec l'autre monde, avec d'autres cités au prôche réveil...

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jueves, 18 de septiembre de 2008

al verano

© mgab.




No quise decirte cuánto amo tus brazos amarillos y
el destrozo que es tu partida en mi.
No quise susurrarte nada que obligara tus ojos
a deslumbrarme otro instante
ni tocar con los dedos otra promesa de agua y denso humus
No quise decir que tus puertas se cierran
amputando salpicaduras de risas
Recuerdo la cintura dorada de tus voces y
tu pelo impregnado de sal
desbordando el lápiz y mis oídos.



(je regrette, aujourd'hui je n'ose pas traduire ce poème, même si c'est moi qui l'ai écrit,

ou peut-être justement pour ça....
c'est mon adieu à l'été. non, pas adieu, à bientôt!)

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viernes, 12 de septiembre de 2008

septembre

© mgab. / septembre, le pont.



Amaba las golondrinas por encima del mar
y no sabía por qué,
lluvia y viento izaban sus velas, de guerra
en guerra, contaba a las rosas salvajes sus
iras, los horizontes llevaban sus pasos hacia
el olvido, las arenas heridas destruían sus pasos
perdidos.
[Tahar Bekri. Los sueños impacientes]


Il aimait les hirondelles au-dessus de la mer
et il ne savait pas pourquoi,
pluie et vent hissaient ses voiles, de guerre
en guerre, il disait aux roses sauvages ses
colères, les horizons portaient ses pas vers
l'oubli et les sables blessés détruisaient ses pas
perdus.
[Tahar Bekri. Les rêves impatients]


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domingo, 7 de septiembre de 2008

blessing winds

© mgab. / wings in the blessing winds. collage, 2008.




en el desgaste sin cesar de los hilos sagrados

en la ropa de azafranes
en el equinoccio del mundo
rezamos otra vez.

wings in the blessing winds.


dans l'usure incessante des fils sacrés
dans les tuniques de safrans
à l'équinoxe du monde
nous prions à nouveau.

wings in the blessing winds.


[collage: bandera de oración y telas tibetanas, papel biblia, tinta china, versículos del Corán y del Tao Te Ching / drapeau de prière et toiles thibétaines, papier "bible", encre de Chine, versets du Coran et du Tao Te Ching]

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miércoles, 27 de agosto de 2008

le coureur de fond

© mgab. / le coureur de fond.


il y a des mois que je vois cet homme courir sans s'épuiser sur un des murs de la maison. au fil des jours, il s'est vu orné de différents éléments, ces bribes d'existence dont on ne sait pas toujours se défaire: une petite branche, un fil de fer qui adopte vaguement la forme d'un coeur...

il se trouve que nous allons tous ainsi dans la vie, courant vers un but incertain, chargés de sensations dont la disparité frise parfois le comique, solitaires dans cette course contre le temps et à la fois poussé par lui, pleins de foi ou pleins de doutes, en forme ou haletants, suivant les jours... petits hommes courageux et bourrés d'illusions!

je m'en vais moi aussi comme ça, en mini-vacances et sur la pointe des pieds... mais je reviens bientôt! Ciao amigos!


llevo meses viendo a este hombrecito correr sin cansarse en una de las paredes de mi casa. con el paso de los días, se ha visto adornado con distintos elementos, esos fragmentos de existencia de los que uno no siempre sabe desprenderse: una ramita, un alambre adoptando vagamente la forma de un corazón...

se me antoja que vamos todos así en la vida, corriendo hacia una meta incierta, cargados de sensaciones cuya disparidad roza a veces lo cómico, solitarios en esta carrera contra el tiempo a la vez que empujado por él, llenos de fe o llenos de dudas, en forma o jadeantes, según los días... hombrecitos valientes y repletos de ilusiones!

así me voy yo también, de mini vacaciones, de puntillas... ¡pero vuelvo muy pronto! ¡Ciao les amis!

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jueves, 21 de agosto de 2008

ciento cincuenta y tres nombres

© mgab. / de la série Le fil, Anciennes stratégies pour la réparation des blessures. Mémoire de l'outrage. 2008.
de la serie El hilo, Antiguas estrategias para la reparación de las heridas. Memoria del ultraje. 2008.



MARCO, CRISTIÁN, MANUEL, GREGORIA, LEANDRO, RAFAEL, PEDRO PABLO, JORGE, MIGUEL, MARÍA DE LAS NIEVES, INMACULADA, JOSÉ, JOSÉ, AMALIA, MARÍA, ÓSCAR GABRIEL, ROBERTO, ROBERTO ALEXANDRE, MARÍA, ROBERTO, BEGONIA, ISABEL, MARÍA VICTORIA, MUKESHMANI, ELSA, MIGUEL, VERÓNICA, ESPERANZA, DAVID, ÁNGELES, YANINA, PIERRICK, ETHAN, CARMEN, SARA, MARÍA GEMA, NIEVES, SERGIO, LIDIA, CARLOS, DEMBA, CLARA, MARÍA DEL PINO, MÓNICA, CRISTINA, ISAAC + bebé, ALICIA, ARACELI, MUSTAFA, LAIA, MARÍA LUISA, AYOZE JAVIER, JULIANA, FERNANDO, AMALIA, ANA GEMA, JOSÉ PABLO, MARÍA JESÚS, MARÍA DEL CARMEN SOFÍA, TAMARA, ANA, CRISTINA, CARLOS, MARÍA RESURRECCIÓN, ELENA, LAUDENCIO, JOSÉ MANUEL, ANTONIO, MARIANO, RONALDO, CECILIA, PEDRO ÁNGEL, PIL, ABENAUARA, PEDRO, ZENAIDA DEL PINO, SIOMARA + bebé, TANAUSU, LUCRECIA, MARÍA TERESA, CARLOS, ANNEMARIE, BETSABÉ, AGUSTÍN, MANUEL, PILAR, PILAR, MANUEL, MÓNICA, CRISTINA, MERCEDES, ÁNGEL JOSÉ, TELESFORO, MARÍA TERESA, RAFAEL, PATRICIA, CLAUDIA, GERD, LUCAS, NIKLAS, JUAN, MERCEDES, JORGE, JORGE, RAQUEL, FAYNA ELIZABETH, SERGIO, VÍCTOR, MARIO, FRANCISCO JAVIER, MARÍA, EUGENIA, JORGE, CLAUDIO MANUEL, MARÍA DEL CARMEN, GABRIEL, GLADYS, LIGIA, DANIEL, JOSÉ JOAQUÍN, INÉS, BALDOMERO, IGNACIO, JOSÉ FRANCISCO, MUSTAPHA PAGANNA, SIRA, MARÍA LOURDES, JOSÉ, ESTHER MARÍA, MARÍA BEATRIZ, MARÍA LUISA, DOMENICO, RAYCO, JOSÉ VICENTE, HONORIO, MARÍA DEL CARMEN, NGUNI TOKA, PABLO ENRIQUE, TOMÁS, MARÍA DEL CARMEN, RUBEN DANIEL, JORGE, CARMEN ISABEL, RUBEN, MARÍA DEL CARMEN, ANTOANET, ANNA MAIJA, JAVIER SEBASTIÁN, KIM YVONNE, MARÍA DEL CARMEN, FRANCISCO JAVIER, ANAM, ALEJANDRO, ALEJANDRO, DARA, KEILA.




he querido escribir todos sus nombres, quizá para hacerlos míos y sentirlos como tal.


QUE OS SEA LEVE
LA TIERRA...


j'ai voulu écrire tous leurs noms, peut-être pour les faire et les sentir comme miens.

QUE LA TERRE VOUS SOIT LÉGÈRE...



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martes, 19 de agosto de 2008

le fauteuil gris

© a.m.b. / le fauteuil gris.



je ne peux pas m'empêcher de l'ajouter à ma panoplie:
ce beau fauteuil de pierre, envoyé par Nan, qui semble faire pendant au mien de plâtre jaune écaillé d'il y a quelques jours, ici même.

celui-ci est encore plus riche en textures, en pliures et recoins, et offre tout le mystère des oeuvres intimes, bien vieillies, riches de passages et de fragments de vie, de secrets à peine ébauchés mais gravés au feu dans les mémoires, de joies furtives, de romantismes tendres et un peu fânés...


je soupçonne que mes parents s'y sont même assis, un jour quelconque de leurs fiançailles...


no puedo no añadirlo a mi colección: este precioso sillón de piedra, enviado por Nan, como una réplica al mío de yeso amarillo desconchado de hace unos días, aquí mismo.


éste es aún más rico en texturas, en pliegues y recovecos, y ofrece todo el misterio de las obras íntimas, las que envejecen bien, ricas en pasos y fragmentos de vida, en secretos a penas esbozados pero grabados a fuego en las memorias, en alegrías furtivas, en romanticismos tiernos y un poco marchitos...

sospecho incluso que mis padres se sentaron en él, cualquier día de su largo noviazgo...

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miércoles, 13 de agosto de 2008

moisson

@ mgab. / la moisson.


trazos, surcos, caminos, opciones... tantos como vidas.

si no sabes a dónde ir, ¡empieza a caminar!


[primer año de este blog]



traits, sillons, chemins, options... autant de vies.

si tu ne sais pas où aller, commence à marcher!

[premier anniversaire de ce blog]

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martes, 5 de agosto de 2008

le mur jaune

© mgab. / cortijo de la loma. Cabo de Gata.




Te digo

que ranuras sinuosean entre lo oscuro
y tensan infinitos,
matrices de vientos, agujas luminosas
y que voy con ellas hilando en la sombra
halos de ti


je te dirai
que des rainures sinuent entre l'obscur
tendant des infinis,
des matrices de vents, de lumineuses aiguilles,
et que j'en tisse dans l'ombre
des halos de toi


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martes, 29 de julio de 2008

cuento corto para el verano

© mgab. / Mónsul.



un verano de bici, farniente y sandía.

un été en vélo, un été de farniente et de pastèque.

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sábado, 19 de julio de 2008

gracias por su visita...



el verano nos dispersa hasta el pensamiento, trastoca las rutinas, es olvidadizo con las tareas y se desnuda con facilidad: ¡bienvenido sea!

así que una se va de vez en cuando —con espíritu de regreso pero disfrazado— aunque sea dentro de su propia cabeza, y se estira en la siesta privilegiada de las horas licuadas en sudor. es como un olvido sin olvido, un aparcar un poco el paso del tiempo que ya volverá, ya...

gracias a todos vosotros, gracias por su visita, como rezan en los bares, en los límites de las antes comarcas, en los umbrales de las tiendas donde todavía queda un poco de humanidad...

el verano para dispersarse y morir un poco en cada segundo, los ritmos más sincopados o más absurdos, depende, demasiado (?) independientes, otros.

pero gracias por su visita: alguna que otra hasta deja un rastro de emoción temblando entre los vapores, encima del asfalto de una road movie cualquiera, como un espejismo largo tiempo anunciado.


l'été nous disperse même la pensée, chamboule les routines, est oublieux des devoirs et se déshabille avec facilité: dieu soit loué!

c'est pourquoi de temps en temps —avec en tête le retour, mais déguisé— je m'en vais, même si ce n'est qu'à l'intérieur de ma tête, et je m'étire dans la sieste privilégiée des heures liquéfiées en sueur. c'est comme un oubli sans oubli, le fait de garer un peu le passage du temps qui reviendra bien un jour, sûr, va...

merci à vous tous, merci de votre visite, comme on dit dans les bars, aux limites des départements, aux seuils des boutiques où subsiste encore un peu d'humanité...

l'été pour se disperser et mourir un peu à chaque instant, les rythmes plus syncopés ou plus absurdes, ça dépend, trop (?) indépendants, autres.

merci en tout cas de votre visite: quelques-unes laissent même un sillage d'émotion tremblant entre les vapeurs, au-dessus du bithume d'une road movie quelconque, comme un mirage annoncé depuis longtemps.

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jueves, 10 de julio de 2008

amour d'été

© mgab. / les hirondelles.



quizá te ame por un día, una noche de luna o

un giro entero
del blanco universo donde habito

no querrás callar nunca la yema de mis dedos

sobre tus sueños

mientras

el aire todo es de las golondrinas



je t'aimerai peut-être au long d'un jour
ou d'une nuit de lune
au long d'un tour complet

de l'univers blanc où j'habite

tu ne voudras plus jamais taire
l'attouche de mes doigts sur tes rêves

quand l'air entier s'est déjà rendu

aux hirondelles

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miércoles, 2 de julio de 2008

l'arbre

© mgab. / l'arbre. Huesca, 2008.



l'oeil voit, le regard reconnait, le cerveau interprète. rien dans notre perception n'est plus faux que cette dernière étape que nous tenons pour représentation parfaite de la réalité.


nous déformons constamment notre vision des choses en l'adaptant à notre culture ou à notre moment. nous ne reconnaissons dans les choses que ce que nous y apportons, que ce que nous avons déjà inventé du monde et de notre rapport à lui.

j'en ai eu la preuve l'autre jour, en voyant dessiné sur le mur, à côté d'un vieil immeuble abandonné, un trompe-l'oeil parfait. En m'approchant, j'ai vu au dernier moment que c'était en réalité le magnifique squelette d'un arbre, un arbre qui n'existait déjà plus...

je revois la photo, et le trompe-l'oeil persiste.

la poésie elle aussi continue de vibrer.



el ojo ve, la mirada reconoce, el cerebro interpreta. no hay nada en nuestra percepción más falso que esta última etapa que damos como representación perfecta de la realidad.

estamos constantemente deformando nuestra visión de las cosas adaptándola a nuestra cultura o a nuestro momento. no reconocemos en las cosas sino lo que les aportamos, lo que ya hemos inventado del mundo y de nuestra relación con él.

tuve la prueba el otro día, viendo dibujado en la pared, al lado de un viejo inmueble abandonado, un trampantojo perfecto. al acercarme, vi en el último momento que se trataba en realidad del magnífico esqueleto de un árbol, un árbol que ya no existía...

vuelvo a ver la foto, y el trampantojo persiste.

y la poesía también sigue vibrando.

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