jueves, 23 de diciembre de 2010
noël
traces éparpillées sur un monde blanc.
repères dans l'immensité.
écriture pour un livre neuf.
lignes de pas sur le profil du temps.
[noël deux mille dix.
nouvel an deux mille onze.
imege et texte : © mgab.]
huellas esparcidas sobre un mundo blanco.
señales en la inmensidad.
escritura para un mundo nuevo.
líneas de pasos en el perfil del tiempo.
[navidad dos mil diez.
año nuevo dos mil once.
imagen y texto: © mgab.]
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domingo, 12 de diciembre de 2010
plume sur la mer
© mgab. / plume sur la mer.
¿existe-t'il quelque chose de
plus parfait
que cette plume
volant
sur cette mer ?
existe algo más
perfecto
que esta pluma
volando
encima de este mar?
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miércoles, 1 de diciembre de 2010
agenda
© mgab. / los viajes, en mi agenda
voyage autour de ma chambre...
un agenda ressemble souvent à un carnet de voyage.
viaje alrededor de mi habitación...
una agenda se parece a menudo a un cuaderno de viaje.
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miércoles, 24 de noviembre de 2010
regarder...
elle la regarda —mais d'un regard pour lequel le mot regarder est déjà trop fort—, regard merveilleux qui voit sans se poser de questions, qui voit, c'est tout — un peu comme deux choses qui se touchent — les yeux et l'image — un regard qui ne prend pas mais qui reçoit, dans le silence le plus absolu de l'esprit, le seul regard qui vraiment pourrait nous sauver — vierge de toute demande, encore non entamé par le vice du savoir — seule innocence qui pourrait prévenir la blessure des choses quand elles pénètrent dans le cercle de nos sensations — voir — sentir — car ce ne serait plus qu'un merveilleux face-à-face, un être-là, nous et les choses, et dans les yeux recevoir le monde tout entier — recevoir — sans aucune demande, et même, sans étonnement — recevoir — rien d'autre — recevoir — dans les yeux — le monde.
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la miró —pero con una mirada para la que la palabra mirar es ya demasiado fuerte — mirada maravillosa que ve sin preguntarse nada, que ve, esto es todo — un poco como dos cosas que se tocan — los ojos y la imagen — una mirada que no toma sino que recibe, en el más absoluto silencio del espíritu, la única mirada que podría salvarnos de verdad — virgen de cualquier demanda, aún no mordida por el vicio del saber— única inocencia que podría prevenir la herida de las cosas cuando penetran el círculo de nuestras sensaciones — ver — sentir — porque ya no sería más que un maravilloso cara a cara, un estar-aquí, nosotros y las cosas, y en los ojos recibir el mundo entero — recibir — sin ninguna demanda, e incluso, sin extrañamiento — recibir — nada más — recibir — en los ojos — el mundo.
[© Alessandro Baricco / Océan mer]
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domingo, 21 de noviembre de 2010
domingo, 7 de noviembre de 2010
des mots...
domingo, 31 de octubre de 2010
el nushu y la flor de loto
Y Lourdes me contó la historia del 'nushu', ese lenguaje secreto inventado por las mujeres en el siglo III, en una provincia del sur de China, a fin de no ser entendidas cuando hablaban entre ellas, dentro de una sociedad fuertemente machista donde la educación y las salidas al exterior les estaban prácticamente prohibidas.
Lourdes ha construido todo un proyecto artístico aunando tres temas: el lenguaje nushu, el vendaje de pies en la antigua China y el blog femenino. la obra se llama: 'del nushu al blog: lenguaje de mujeres'.
me parece fascinante y lo podeís ver aquí
une petite histoire: lorsque Lourdes Carcedo, artiste plastique, me demanda de lui prêter una phrase écrite dans mon blog, je lui donnai celle-ci: '...le mystère de ce qui est autre, de ce qui vit dans l'aquarium, derrière le verre invisible et inviolable' —phrase que m'avait inspirée une lecture de Roland Barthes—.
Lourdes me raconta alors l'histoire du 'nushu', cette langue secrète inventée par les femmes au IIIème siècle, dans une province du sud de la Chine, afin de ne pas être comprises quand elle parlaient entre elles, au sein d'une société fortement machiste dans laquelle l'éducation et les sorties à l'extérieur leur étaient pratiquemment interdites.
Lourdes a construit tout un projet artistique en réunissant trois thèmes: la langue nushu, le bandage des pieds dans la Chine ancienne et le blog féminin. ce travail s'intitule: 'du nushu au blog: langage de femmes'.
je le trouve fascinant et vous pouvez le voir ici
miércoles, 20 de octubre de 2010
martes, 12 de octubre de 2010
l'âme au matin
...il eut suffi
d’un souffle maritime et de silences
posés bas sur tes joues
comme des anges défaits et quotidiens,
quelque trace de l’herbe de ces collines, là,
tachant le drap où se replie l’âme au matin
de l’inconnu vertige.
...hubiese sido suficiente
un soplo marítimo y algunos silencios
posados bajo en tus mejillas
como ángeles deshechos y cotidianos,
alguna traza de la hierba de esas colinas, ahí,
manchando la sábana donde se dobla el alma, en la mañana
de desconocido vértigo.
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domingo, 3 de octubre de 2010
the red hat
no me digas que no te gusta
the girl with the red hat en su hermosa efervescencia
la osada mirada de la vida temprana
buscándote
no me digas que no te gusta
esa luz de cera en la nariz
como a las orillas de los bosques la luz
sol líquido que esparce
de las mariposas los mágicos ocelos
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domingo, 26 de septiembre de 2010
incendie
...hacha de sonido, cincel de viento y trueno, aguas disolventes, afirmación de luz, escaleras, sótanos, degradada tormenta, pliegues secos de la voz, roturas, desdenes, soliloquios de lluvia y pájaros oscuros, incendios y bomberos, narcolepsia invertida, crudos amantes, más escaleras, hacia la azotea, hachazos de sol, rostros paseantes, turbio juego de sudor, alma, quebrados, quiebros, urgencia, prisa, asma vencido, sonrisa extrema, ludópatas del aire, collares de gritos, espasmos, dura caricia, días difíciles, gozos, remanso memoria de...
...hache de son, ciseau de vent et de tonnerre, eaux dissolvantes, affirmation de lumière, escaliers, caves, orage dégradé, plis secs de la voix, déchirures, dédains, solliloques de pluie et d'oiseaux oscurs, incendies et pompiers, narcolepsie inversée, sauvages amantes, d'autres escaliers, vers la terrasse, coups de hache de soleil, visages passants, jeu trouble de sueur, âme, fracture, faillites, urgence, hâte, asthme vaincu, sourire extrême, ludopathes de l'air, colliers de cris, spasmes, dure caresse, jours difficiles, jouissances, havre, mémoire de...
[texto y foto: © mgab.]
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sábado, 18 de septiembre de 2010
lunes, 6 de septiembre de 2010
plume baiser
miércoles, 25 de agosto de 2010
l'eau
je sentirai dans la rumeur de l'eau
la peau sauvage qui me guide d'avant
et me retire
et puis m'accueille
et l'odeur sanguinolente où je palpite.
ces voix de sel qui parcourent mon corps
ne sont pas miennes, elles prviennent de jours étranges
et leurs yeux regardent
maintenant repliées, mes ailes.
[photo et texte: © magb.]
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lunes, 16 de agosto de 2010
la boîte à fleurs
no puedo. nunca puedo echar a la basura cuando caen al suelo esas mariposas que han desaprendido a volar. se han soltado en un momento desesperado y se han lanzado al vacío, suicidas adolescentes arrugadas en su desamparo y yo las recojo, en el rito sagrado de detener el olvido de otros días brillantes.
están ahora dentro de una caja de botones que abro de vez en cuando. toco las arrugas sonoras de sus pequeñas faldas y siento su color ligero como un viento que los sostiene en mi mano, invisible y casi quieto.
je ne peux pas. je ne peux pas les jeter à la poubelle quand ils tombent sur le sol, ces papillons qui ont désappris le vol. ils se sont lachés dans un moment de désespoir et se sont lancés dans le vide, adolescents suicides fripés dans leur désarroi et moi je les ramasse, dans le rite sacré d'arréter l'oubli d'autres jours brillants.
ils sont à présent dans une boite à boutons que j'ouvre de temps en temps. je touche les froissures sonores de leurs petites jupes et je sens leur couleur légère comme un vent qui les soutiendrait dans ma main, invisible et presque arrêté.
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sábado, 7 de agosto de 2010
petite sombre
viernes, 23 de julio de 2010
le triton sur la main
je vois le triton bleu sur mon plancher de pin valsain doré dans la pénombre, vert-de-gris tendre encore, mutilé dans sa fuite à l'au-delà du mur nocturne. Il étire ses doigts entre combien de mondes, sans gouvernail et le regard muet?
(animal trouvé dans le salon de la maison à Madrid, amené par la chatte Siouxie —queue coupée—. me rappelle la main. je pense tout à coup à la main d'un homme-dieu, une des photos de Toni Catany)
veo el geko azul sobre mi parquet de pino valsain dorado en la penumbra, verde-gris tierno aún, mutilado en su huida hacia el más allá del muro nocturno. ¿entre cuántos mundos estira sus dedos , sin timón y la mirada muda?
(animal encontrado en el salón de mi casa en Madrid, traído por mi gata Siouxie —cola cortada—. me recuerda la mano. pienso de repente en la mano de un hombre-diod, una de las fotos de Toni Catany)
[machine à écrire, gravures de livre de sciences naturelles, intervention sur une photographie de Toni Catany et reproduction en polaroid. impression par photocopie / máquina de escribir, grabados de libro de ciencias naturales, intervención sobre una fotografía de Toni Catany y reproducción en polaroid. impresión por fotocopia.]
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domingo, 11 de julio de 2010
salto
ella se desnuda en el paraíso
de su memoria
ella desconoce el feroz destino
de sus visiones
ella tiene miedo de no saber nombrar
lo que existe
elle se dévêt dans le paradis
de sa mémoire
elle ignore le féroce destin
de ses visions
elle a peur de ne pas savoir nommer
ce qui existe
[Alejandra Pizarnik]
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domingo, 27 de junio de 2010
domingo, 13 de junio de 2010
mapas flotantes
martes, 1 de junio de 2010
domingo, 23 de mayo de 2010
...
lunes, 17 de mayo de 2010
río Wang
jueves, 6 de mayo de 2010
océan
domingo, 25 de abril de 2010
domingo, 11 de abril de 2010
la vida...
lunes, 29 de marzo de 2010
ginkgo 3 [écriture automatique]
la robe folle d'une danseuse et les festons de l'air dans ses replis et ses godets comme des fées tissant la musique de la tramontane quand elle passe sur les chênes et que les noisetiers tremblent dans les bois, que les feuilles chuintent comme de l'or liquide entre les chemins de terre brune, que les branches se courbent comme des violons, envie de pleurer et de sourire avec les nuages et leurs ombres passantes entre les troncs rugueux où s'effilochent les bruits des fourmis et des taupes / la robe folle d'une danseuse qui fuirait aussi entre les ombres sources et les feux follets qu'allume un soleil blond et chatouilleux, et que je verrais passer sans les regarder dans les souffles de mon coeur fatigué sans ton regard sur lui, le désespoir de la plénitude où je me loge comme une autre intruse / la robe folle d'une danseuse et la friture sablée de son jupon qui frotte tendrement les mollets blancs et chauds et l'aident à tendre sous la musique blanche les fils blonds d'un réseau de cordes raides où flottent des équilibristes soyeux et fous, glissent leurs pieds-chaussons comme sur un fil de verre liquide aux sonorités d'oiseaux rares et de pleurs d'enfants / la robe folle d'une danseuse comme tes petits pas d'encre bleue sur les lignes imaginées d'un cahier de vie et de rires, d'histoires pour me faire peur et bonheur et tracer d'une plume d'air des signes d'émoi, de toi à moi, du dialogue muet et criard à la fois, rose, ajouré d'enfance et d'âges pas encore vêcus, tâtonnant dans l'obscurité des songes où je palpe et lèche ta peau de mandarine, couleur café et odeur de brumes tropicales, salée jusque dans l'obsession du désir / la robe folle d'une danseuse que le prince prit par le petit doigt et amena jusqu'au ciel pour lui montrer les estampes japonaises de son lit à baldaquin, deux sous le ciel azuré de soie et de lin, des étoiles dessinées sur le firmament blanc d'organdi bruissant sous la brise de la fenêtre ouverte sur le jardin, balcons sur la mer, sud ébloui d'une île inventée sans horizon et sans arbres, herbes de salître où se perdent les sons de tous les pas et les dentelles que tracent les pieds des derviches, tournant dans l'éblouissement du jour, jusqu'au soir fuyant dans le rouge du ciel enflammé / la robe folle d'une danseuse que tu connaîtrais dans les bars vulgaires du port, où les marins, bras nus et tatouages bleus, lui toucheraient le cul pour dire que c'est bon, que c'est à eux, que les femelles sont la porte mystérieuse de l'univers et que l'évasion de l'alcool ramène toujours à leurs gros seins et à leurs rondes fesses, panse généreuse du monde oú s'enfantent les humeurs sanguines des crimes de passion, les délires de l'oubli et les mirages de la possession, le cri sanglant de la rupture, la peur insurmontable de toutes les solitudes / la robe folle d'une danseuse, l'éventail projeté dans l'air chaud de velours jaune et mat, les côtes de melon qui parfument la salle ouverte au vent Pacifique, au brouillard suffoquant qui noie les sons et les couleurs de la journée finie et dure, l'étouffement de la nuit plongé dans la peur du ciel plombé de nuit sans étoiles, le sommeil pleurant la sueur du travail laissé pour demain et qui s'éveillera déjà essouflé et heurté de grincements humides / la robe folle d'une danseuse plongée dans la fraîcheur marine de ta voix, accroupie sous la tranquilité de tes caresses, pelotonnée au fond tout au fond de ta main qui dresse une barrière menue et presque impuissante, si puissante, entre le froid et son front de neige et de rose, quelque chose qui rappelle tous les plis feutrés d'une robe se dépliant sur le fond paisible des nuages et des forêts, des vagues, des vaches dans le pré, de l'enfant qui étudie et de l'ombre qui vit.
... la falda loca de una bailaora a quien conocerías en los bares vulgares del puerto, donde los marineros, brazos desnudos y tatuajes azules, le tocarían el culo para decir que está bueno, que es suyo, que las hembras son la puerta misteriosa del universo y que la evasión del alcohol devuelve siempre a sus gordas tetas y sus nalgas redondas, panza generosa del mundo donde se alumbran los humores sanguinos de los crímenes pasionales, los delirios del olvido y los espejismos de la posesión, el grito sangriento de la ruptura, el miedo insoportable a todas las soledades...
[extracto]
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